L'Antre-Mondes

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QIN - CLAIRVOYANCE

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QIN - CLAIRVOYANCE Empty QIN - CLAIRVOYANCE

Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:49

« C’est encore loin ?
-Non ! Maître Li Pao, nous y sommes presque. »

Les deux hommes avancent calmement. Le guide est un simple serviteur, voûté et petit, pas très propre vu l’odeur de transpiration qui ne le quitte jamais, les cheveux nattés et crasseux de couleurs poivres et sel. Ses yeux asymétriques expriment à la fois une crainte respectueuse et de la curiosité face à la personne qu’est son interlocuteur.
Ce dernier plus grand que son guide se déplace avec un pas léger et félin. Il est habillé d’une tunique blanche et noire agrémentée de motifs géométriques rouges. Son visage peint sur la moitié gauche de couleur noire lui donne un air étrange et hypnotique rehaussé par l’étrange couleur de ses yeux, jaunes dorés. Ses longs cheveux blancs, lisses et soyeux, flottent et scintillent légèrement a chacun de ses pas.
Malgré l’apparente vieillesse qu’exprime la couleur e ses cheveux, il est au contraire très jeune ; trop peut être d’après les dires de certain, et surtout pour sa charge. En tant que secrétaire du gouverneur, il est proche du pouvoir et des secrets de l’état et bien qu’il n’ait lui-même pas de droit de parole, nombreux sont ceux qui le jalousent.

Ces hommes avancent donc seul dans les ruelles du quartier pauvre de Chu Ken. Les bâtisses branlantes, les loqueteux, les ordures dégageant des exhalaisons fétides ainsi que le sol boueux ajoute à la gène du jeune secrétaire dont l’odorat et la vue commence à être cruellement malmenés.
« Pourquoi les humains se complaisent autant dans leur crasse ? » Plongé dans ses pensées il parvient à en oublier un peu ces désagréments.

« Voici maître Li Pao. C’est ici ! »
Devant eux se trouve une maison à étage, fatiguée par le temps, pourtant il se dégage toujours d’elle une certaine élégance, modeste et bien conçue.
« Le vieux Fuan Ji a un sale caractère maître, et il est un peu fou aussi à ce que l’on dit. Paraîtrez qu’il voit des choses que les autres ne voient pas. Faîtes attention maître ! »

Avec un sourire face à la remarque de son serviteur, le jeune secrétaire frappe à la porte, attend un instant avant d’entrer malgré le silence.

L’intérieur de la demeure sent la poussière et l’humide. Les volets fermés laissent à peine filtrer la lumière du jour déclinant. Le petit couloir mène à la pièce principale au fond. A droite est la cuisine, à gauche une pièce vide. Lao s’avance sur le seuil de la grande pièce. Rien, à part quelques coussins et le restant d’un repas sur la table. A y regarder de plus près, une vapeur s’échappe encore de la soupe.
« Où est il ? »
Un léger grincement. Imperceptible aux oreilles du commun, mais Lao n’est pas comme tout le monde.
« L’étage »
Avec la discrétion et la vitesse d’un chat il se déplace vers les escaliers. Un rapide coup d’œil et il grimpe. Le vieux Fuan Ji est là, du moins son corps car son esprit lui est parti « emporté par une lame enfoncée dans sa gorge »
Lao s’approche rapidement, soulève le bandeau de l’œil gauche du vieillard ; mais rien, l’orbite est vide.
Lao jure intérieurement.
C’est là qu’il l’entend. Un épée frappe le sol à l’endroit même ou il se trouvait l’instant d’avant. Sur ses jambes, poings dressés, il jauge l’adversaire : « un géant » tout habillé de gris et de noir le visage totalement dissimulé sous un fin voile. Il lève le bras armé et le combat s’engage, épique. Tout dans la maison est une source d’appui, les murs le sol, le plafond la rambarde et les coups échangés sont d’une rare violence.
Tous deux finissent par passer par la fenêtre. A la réception une tuile cède sous le pied de Lao, ce qui lui fait perdre son équilibre laissant une ouverture à l’adversaire. Mais celui-ci préfère fuir. Il saute sur le toit voisin, et là, deux autres individus du même acabit le rejoigne.
L’objet de leur conjointe convoitise luie dans la paume de son adversaire avant de disparaître avec ses ravisseurs. Lao tremble de rage ; à trois contre un, il ne peut rien s’ils sont du même niveau que le premier.

Lao se relève et frappe contre le mur ; en bas Xiang Ju Mi apparaît la voie tremblotante :
« Maître Li Pao, est ce que tout va bien ?
- Tu sort enfin de ton trou, cour au palais, fais demander une équipe qui me rejoigne pendant que j’inspecte la maison. As-tu vu ces individus ?
- Oui Maître !
- Alors passe aux services de gardes et donne leur signalement en mon nom »
Et il lui lance la médaille avec l’emblème de sa charge qui fera foie auprès des autorités.
Le serviteur part en courant, il manque presque de tomber en tournant au coin de la rue.

Lao se retourne. Dans le cadavre l’épée est toujours là.
« Bon, Au travail »
….
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Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:50

- Maître ! Voici ce que vous nous avez mandé !

L'énorme masse de muscle qu'est Fu Weng se laisse tomber sur le sol derrière la table en bois précieux. Autour de lui, la pièce est peu mais richement meublée, la disposition des meubles s'harmonisant avec les principes divins du fengshui. Sur la table devant lui sont disposés deux rouleaux de parchemin couvert de symboles que Weng se sait bien incapable de déchiffer. Du brûloir disposé à côté s'échappe une odeur lourde, chargée d'encens.
La pièce éclairée à la bougie n'éclaire que peu le Maître, qui lui tourne le dos. Assis en tailleur, ne bougeant pas, respirant à peine, on pourrait presque croire qu'il est passé dans le domaine des ombres, s'il n'y avait le discret tremblement de ses mains ridées. Mais il n'en ai rien, Weng le sais, et il attend patiemment que son Maître prenne la parole.

- Bien ! Pose-le sur la table, et retire-toi sans plus faire de bruit... Ta respiration est plus bruyante que celle d'un taureau en rut !
- Oui, Maître...

Weng s'exécute, se redresse, s'apprête à sortir quand....
- Attend ! Tu t'es battu, je le sens ! Qui est celui qui t'a barré la route ?
- Un jeune wu xia aux cheveux blancs... il me semble l'avoir déjà vu quelque part... Peut être au cours de l'une de vos audiences, Maître.
- Trouve-le !
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Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:50

« Rien du tout. »
J’ai passé une bonne demi heure à inspecter la vieille maison pour faire chou blanc ; il n’y a donc que cette lame.
J’extirpe la lame de la gorge du vieil homme et la pose. J’allonge le cadavre pour mieux l’inspecter. Je ne trouve sur lui qu’une petite bourse de médecine ; à l’odeur sûrement un remède contre les maux de tête puissant.
En ouvrant le col de la chemise sale j’aperçois un tatouage, non pas ; un texte !
En ouvrant en grand le pant de sa chemise, je vois que celui-ci recouvre tout son corps. Le texte est long et complexe ; de vieux caractères m’empêchent d’en comprendre tout le sens. Dans le jardin arrière il y avait un puit ; je descends en récupère dans le bol que j’ai vidé de sa soupe et remonte. Je sors de ma tunique un pinceau de calligraphe, des feuilles de papier et le bâton noir qui ne me quitte jamais. Mélangé à l’eau le bâton transforme rapidement l’eau en une encre noire et épaisse.
Je déshabille totalement l’homme et commence à compiler tout ce texte. Je suis obligé d’écrire en petit caractère pour pouvoir tout copier. Le texte descend jusque sur ces jambes, son torse et son dos en sont totalement couverts jusqu'à la frontière de ses poils pubiens. Dans son dos et sur ces fesses je suis souvent obligé de tirer la peau trop fripée.

Au milieu de mon travail j’entends du bruit au rez de chausser, Je me redresse en m’approchant du haut des escaliers.
« Maître Li Pao ?
- Te voila enfin Xiang Ju Mi ! A tu fais ce que je t’ai demandé ?
- Oui Maître ! Les gardes que vous avez demandé sont avec moi ici même.
- Bien.
-Bonjour maître Li Pao, je suis Kong Liang, chef de la garde de ce secteur.
-Bonjour, veuillez patienter encore un peu en bas, je n’ai pas fini de faire l’inspection.
-A vos ordres !
-Avez-vous de quoi transporter un cadavre ?
-Oui Maître.
-Quand j’en aurais fini, vous transporterez le corps pour qu’il soit incinéré dans l’heure ; pas besoin de courir de risques avec les maladies.
-Bien Maître. »

Je finis de recopier le texte, je rhabille du mieux possible le vieillard pour m’assurer que toutes les marques sont bien recouvertes.

« C’est bon vous pouvez monter ! »
Le chef de la garde et deux de ses seconds arrivent avec une civière.
« Emballez le bien dans cette toile les gars, et ensuite vous l’emmènerez au crématorium.
Puis je encore vous être utile Maître ?
-Non ce sera tout, merci !
- Bien, à votre service ! »

Lorsque les hommes quittent la maison avec le corps, Je part pour le palais du gouverneur, e texte caché dans ma ceinture et la lame dans ma main.
« Il faut que j’aille faire mon rapport au gouverneur et que je lui présente mes excuses pour mon échec. Il me faut un bon forgeron, car cette arme n’est pas commune et celui qui l’a faite doit être connu, même de réputation et pour finir il faut que je décide de ce que je fais de cet étrange texte. »
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Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:50

Tel un phare visible de tous les horizons, le palais du gouverneur se dresse fièrement en plein coeur de la ville, éclipsant les modestes maisons de bois qui le jouxtent. L'imposante construction de pierre impose le respect, mais moins que son occupant qui a su forcer l'admiration de son peuple tout en manoeuvrant habilement pour se maintenir à son poste pendant une décénie.
L'homme pénètre rapidement à l'intérieur, saluant brièvement certaines connaissances, s'inclinant plus profondément devant les personnes plus influentes.

A l'intérieur, tout est somptueux. Dans la grande salle de pierre habillée de marbre, de meubles en bois précieux et de riches étoffes sont regroupées toutes les personnes qui ont demandé audience au gouverneur ce matin. L'homme reconnait quelques uns des hommes les plus influents de la ville, riche marchands, chefs de guerres, ou fonctionnaires de noble ascendance venus de la capitale. Autour d'eux, se pressent dans un doux bruissement d'étoffes les plus belles des courtisanes. Leur guerre à elles est faite de sourires, d'oeillades, et de rires cristallins.

L'homme engage une conversation, complimente une courtisane aux sourires pleins de promesses, tout en gardant la porte d'un oeil attentif.
Enfin survient celui qu'on lui a décrit : l'homme jeune aux cheveux blancs. L'homme sourit : il n'aura vraiment pas été difficile de retrouver un homme avec une chevelure pareille, un des secrétaires du gouverneur, qui plus est.
Lao Li Pao évolue élégamment au milieu de l'assemblée, saluant chacun de ses interlocuteurs selon son rang. Puis il atteint la splendide porte de bois sculpté qui ferme la pièce, et en franchit rapidement le seuil tandis que les 2 gardes le saluent.

Satisfait, l'homme ressort à la clarté du jour. Il n'a plus qu'à attendre la fin de la journée, suivre l'homme aux cheveux blancs, l'éliminer discrètement, et rapporter un certain papier à son employeur. Voilà un contrat on ne peut plus lucratif...
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Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:51

Tel un phare visible de tous les horizons, le palais du gouverneur se dresse fièrement en plein coeur de la ville, éclipsant les modestes maisons de bois qui le jouxtent. Parmi ces constructions hétéroclites, on trouve de tout. DSes artisans qui artisannent, des restaurants qui restaurent, des blanchisseries qui blanchissent, des auberges qui auberginent....

Dans l'une des ces magnifiques institutions, on sert un alcool réputé pour sa violence... Au bout du verre, Jet Fu lee. Ce magnifique jeune homme est venu ici pour oublier... Depuis qu'il boit, il a oublié d'oublier ce qu'il voulait oublier. Peu importe !
Les filles sont jolies et peu farouche. Il faut dire aussi qu'avec un physique pareil et les bourses pleines, on arrive à vite lier connaissance... Quelle aubaine, l'auberge loue des chambres.

Passablement éméché, Jet Fu Lee monte les escaliers accompagné d'une fille splendide et d'une bouteille du même bois...
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Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:51

Le brouhaha des conversations se taie en même temps que se ferme la porte de la salle du conseil. Cette dernière est impressionnante par son volume et le faste discret qui y règne. De forme rectangulaire, 40 mètres de long sur 20 de large ; les murs sont décorés de moulures élégantes et précieuses peintes de couleurs chatoyantes et dorées à l’or. Douze représentations montrent les provinces du royaume, chacune d’entre elles est placée sous la protection d’un des signes du zodiaque, la capitale étant bien sur située sous la griffe du dragon céleste. Lao apprécie plus particulièrement celle représentant sa province natale, dans les montagnes, d’autant plus que le tigre y est le gardien est que l’artiste à su rendre à l’animal une image de majesté, de puissance et de sérénité propre à ses grands fauves. Lao aime à le nommer « père »
Entre chacune de ces oeuvres, des fenêtres à la boiserie complexe filtre délicatement la lumière du soleil. Le sol marqueté de bois précieux de couleurs différentes donnent l’impression à ceux qui y évolues de ce trouver sur le dos d’un dragon survolant le royaume. Le plafond où s’entrecroisent des poutres décorées dans le même ton que les murs est soutenu par douze piliers de bois rouge ; les deux rangées délimitant la partie centrale des deux déambulatoires situés de chaque côté.
La personne invitée à entrer dans cette pièce avance donc sous le regard des animaux sacrés, conduit sur le dos d’un dragon jusqu’au représentant officiel du roi, le gouverneur.
Celui-ci situé sur une petite estrade est assis sur un siège sans dossier, mais richement travaillé, accoudoirs représentant des dragons, coussin de la plus belle soie et pieds imageant la destruction de démons terrassés par les emblèmes du royaume. Dans son dos est peint une représentation de la création du monde, les divinités luttant avec les armées humaines pour repousser le mal, la toile est superbe et nombreux sont les spécialistes à en faire l’éloge ; le roi lui-même là admiré.
A 2 mètres de chaque côté du siège sont placés des pots en céramique rouge également couverts de moulures nuageuses ; à l’intérieur sont disposés des camélia aux fleurs rouges diffusant un parfum suaves et envoûtant, adapté à la réflexion et à la sagesse.
Ces qualités sont biens sur présentes chez le gouverneur, cet homme de presque 50 ans grand, massif, était connu pour avoir été dans sa jeunesse un guerrier émérite et un conseiller sage et perspicace. Bien que l’âge et l’embonpoint l’on rendu moins svelte, il garde une prestance et un charme indéniable ; on lui prête même la réputation d’avoir su s’entourer de courtisanes plus belles et plus fines d’esprit que le roi lui même.
Il est habillé de vêtements de soie fine, magnifiquement brodée d’or et d’argent, il affectionne plus particulièrement les couleurs vertes. Ces cheveux sont encore bien noir, sa peau lisse et la petite barbiche qui descend jusqu’à son nombril lisse et propre. Ces yeux très fermés donne l’impression qu’il est sans cesse en train de lire dans l’esprit des gens.
Quand Lao arrive face au gouverneur Ong, l’homme est affairé à la réflexion avec certains de ses conseillers. Quand il voit son jeune secrétaire, il sourit et d’un geste ordonne aux autres de s’éloigner, ce qu’ils font prestement, non sans jeter un œil mauvais et parfois jaloux à ce jeune homme qui à la primeur du gouverneur sur eux.
Lao se moque de ses regards et s’incline bien bas pour présenter ses respects à son supérieur.

« Ah ! Lao, je suis bien aise de vous voir ; avez-vous récupéré l’objet que je vous avez mandé de retrouver ?
- Avec mes profonds regrets et mes plus humbles excuses, je suis forcé de vous avouer que j’ai échoué dans cette tâche.
- …
- J’ai pu retrouver la trace du dernier possesseur de l’objet, le vieux Fuan Ji qui vivait dans le quartier ouest de la cité, malheureusement je n’étais pas le seul…
- Continuez…
- Lorsque je suis arrivé chez lui, je n’ais malheureusement trouvé que son cadavre, et j’ai eu affaire à son meurtrier qui c’est révélé être un Wu Xia de même niveau que moi. Notre combat fut âpre, mais j’ai faibli, veuillez me pardonner, et il en profita pour s’enfuir accompagné de deux de ses comparses.
- Tout cela est bien fâcheux, Lao c’est la première fois que vous me décevez…derrière le gouverneur des sourires satisfaits et des ricanements se firent entendrent.
- J’implore encore votre pardon, et si vous le permettez, j’aimerais tout de même poursuivre cette mission, pour avoir de nouveau à vos yeux l’estime que vous me confiez et par pur vanité.
- Vanité ?
- Si vous me permettez de continuer les recherches je finirais tôt ou tard par retrouver mon adversaire, finir et gagner ce duel.
-Ahaha Ahahah ahah ! Aaaah Lao ! Voila ce que j’aime chez vous, vous me ressemblez beaucoup ; moi aussi lorsque j’étais jeune je ne supportais pas de rester avec une tâche non terminée, surtout un duel quand l’adversaire était de valeur.
Bien, vous pouvez poursuivre vos recherches, si besoin est, je vous octroie une bourse pour des dépenses éventuels et le paiement des services d’un homme d’arme.
- Je vous remercie seigneur. »
Le gouverneur se lève alors pour se retirer dans son bureau privé, suivi de ses conseillers, Lao est toujours debout, le buste incliné. Avant de passer la porte il dit à sa suite de le devancer et il se retourne.
« Vous savez Lao, s’il est une chose importante dans notre monde, c’est de savoir tirer des leçons de ses erreurs et de ses défaites ; elles forgent le caractère plus solidement que la joie ou la victoire et apportent plus de compréhension et de sagesse face aux problèmes de la vie. Si je n’avais fais que gagner, je ne serais pas à ce poste aujourd’hui.
- Merci de vos conseils !
- Et soyez rassuré, vous gardez ma confiance ; je vous aime beaucoup vous savez, peut être parce que vous me ressemblez d’esprit, mais peut être aussi par faiblesse du cœur, vous êtes encore si jeune, et vous avez le même âge que le seul fils que j’ai eu et que j’ai perdu. Restez comme vous êtes, c’est le plus important. »
En réponse, Lao s’incline plus respectueusement, avant de se redresser et de croiser le regard perçant de cet homme sage et majestueux.

Le gouverneur se retire et le jeune homme se retrouve seul dans cette immense pièce. Il réfléchis, le parfum des camélias aiguise ses sens. Il décide alors de se lancer en priorité à la poursuite de son voleur, tant que la piste est chaude.
Il se détourne du trône vide, et fait un détour par le mur du Tigre. Il sait qu’il est seul, cette pièce est spécialement faite pour éviter les espionnages, nul ne peut observer de l’extérieur ou de l’intérieur sans être vu ou entendu.
Lao regarde la tête du tigre à la gueule ouverte
« Bonjour père, j’ai quelque chose à vous confier. »
Il retire de sa tunique le texte qu’il a reproduit de celui du corps du vieux Fuan Ji et en un bond léger et silencieux atteint la bouche de la sculpture, 5 mètres au dessus du sol, y glisse les parchemins qui disparaissent alors aux yeux et à la connaissance de tous.

Il ressort par la grande porte. Toujours autant de bruit, il n’aime vraiment pas ces lieux qui ne sont emplis que de guenons à la voie stridente et de babouins se vantant de leurs couleurs mais ne sachant montrer que leurs fesses aux premiers soucis.

« -Xiang Ju Mi ?!
- Oui maître, je suis là !
- C’est parfait, te rappel tu des hommes avec qui j’ai travaillé sur les dernières missions qui m’ont été confié par le gouverneur ?
- Vous parlez du beau grand guerrier, de ce vagabond et du médecin ?
- Oui, va et cherche les, dis leur que j’ai un travail à leur proposer. S’ils refusent tant pis, mais si je pouvais au moins en avoir un avec moi ce serait parfait !
- Et s’il parle argent ?
- dis leur que c’est le double de la prime habituelle.
- Bien maître ! »

Une fois le serviteur parti, Lao retourne à son cabinet terminer les diverses tâches administratives en attente.

La nuit depuis longtemps tombée, il quitte enfin son ouvrage. En sortant de son cabinet il rencontre la huitième et dernière fille du gouverneur « Parfum de printemps ». Cette jeune fille de quinze ans a la grâce et la simplicité des nymphes des bois. De longs cheveux noirs magnifiques, de petites lèvres rondes et charnues, de grands yeux noirs ou se perd quelques éclats bleus du ciel d’été. Un visage à l’ovale parfait, un petit nez, des mains gracieuses et un corps svelte. Dans son sillon, l’air est empreint d’un doux parfum de fleur.
Elle est accompagnée de deux de ses sœurs, « Perle d’aurore » et « fleur de jade »

« Perle d’Aurore : Maître Li Pao, vous êtes encore ici ?
- Oui, j’avais de nombreux documents à traiter avant demain et comme je vais être occupé à l’extérieur pour quelques jours.
Fleur de Jade : - Notre père vous à encore confié des devoirs qui dépassent votre charge ?
- Non, mesdemoiselles, Votre père et juste et il sait que je préfère cela aux travaux en cabinet.
FJ : - Au fait ; je dois vous remercier pour avoir réussi à obtenir ces étoffes du sud qui me plaisent tant, les marchands avez épuisé leur stock à la capitale et j’avais peur de passer pour une démodé.
- Je suis heureux d’avoir pu vous rendre service
PA : – Ne la laissez pas abuser de votre gentillesses, elle est déjà trop gâtée
FJ : - De quoi je me mêle, Maître Li Pao est gentil lui au moins, il sait que pour des jeunes filles de notre rang, il est important d’être toujours les plus belles possibles.
PA : - Tu dis ça, alors que tu as des robes que tu n’as encore jamais mise et que les marchands fabriquent encore…
Les deux aînées partent alors dans une dispute verbale ; Lao est perdu, il ne sait vraiment pas gérer se genre de situation et son rang ne lui permet pas de leur couper la parole. Mais elles se turent quand même d’un seul coup, pour une question qu’il n’avait pas entendu. Entre les deux sœurs, la troisième, le regardais, l’air timide mais avec les yeux perçants de son père.
- Pardonnez moi, mademoiselle, je n’ai pas entendu votre phrase.
- Euh ! Je disais juste que vous vous grimiez toujours la moitié du visage.
- Eh bien, euh, oui, c’est exact, c’est tellement devenu une habitude…je sais que c’est parfois…enfin…pour certain c’est gênant.
- Moi j’aime bien !
-Euh…merci !
-Avec vos cheveux on croirait que vous êtes un esprit de la nature bon mais aussi redoutable ; la paix et la guerre, le yin et le yang.
-…merci du compliment, je suis très honorais, mais mon apparence est bien terne comparais à la votre qui semble être descendu des cieux !... »
Lao reste figé, les mots sont sortis de sa bouche sans réfléchir ; il est gêné, et son visage l’exprime en rougissant.
Les sœurs aînées jusque là silencieuse reprennent en cœur de plus belle.
« - Ooooooh ! Voilà que notre petite sœur à un admirateur, poète qui plus est !
- Veuillez pardonnez mon audace, je… »
Mais les deux sœurs continuent à rire et à le taquiner. Parfum de printemps a détourné le regard et c’est elle qui encore une fois vient le sauver.
« Mes sœurs, il faut y aller, si nous arrivons en retard pour saluer notre père, il sera fâché !
- Oui oui ! nous arrivons ! Au revoir grand poète et à bientôt !
- Au revoir et bonne nuit mesdemoiselles ! »
Et elles poursuivent leur chemin, laissant le secrétaire dans la confusion et la honte.
Il a tôt fait de se reprendre, faisant une mou pour exprimer sa colère ; c’est sa deuxième erreur de la journée ; une pour le corps et une pour l’esprit. Il faut se reprendre vite fait.

Il quitte donc, les quartiers du palais pour retourner chez lui, enfin, plutôt dans sa chambre qu’il loue dans une petite maison propre et bien tenue dans le centre de la ville. Peut-être le fait de la colère de ses échecs, ou l’habitude des sons de la nuit, quoi qu’il en soit, l’un d’eux n’est pas habituel, il l’entend et sait qu’il le suit. Son ouie est focalisé dessus, il cherche à les déchiffrés ; réguliers,... discrets,… par deux. C’est un homme… Il est sur les toits. Dans la rue il y a beaucoup d’animation, s’« il » le suit, c’est qu’il veut faire son affaire discrètement. Ni une ni deux, Lao entre dans une auberge.
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Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:52

Et maintenant, que faire ?
Entrer dans cette auberge peut avoir un intérêt s’il y a une sortie praticable de l’autre côté ; mais là, un groupe de mercenaire saoul et bruyant en bloque l’accès.
Je perds trop de temps à réfléchir et déjà je sens que mon poursuivant vient d’entrer. Je décide d’aller voir le patron et de demander une chambre, ensuite je monte à l’étage par l’étroit escalier de bois.
Le couloir est comme je l’espérais, petit sombre et avec un coude. J’ai tôt fait de disparaître dans les ombres. Dans les chambres, des rires des conversations, des soupirs, des cris de plaisirs et une forte odeur d’alcool et de transpiration. Tout cela n’est pas très agréable, mais cela m’arrange. Celui qui me suit ne tarde pas à monter, et, comme je le pensais, il se méfit de l’angle du couloir.
Discrètement, il s’en rapproche, dégaine une épée et se prépare à frapper après l’angle du mur. C’est à cet instant que j’en profite pour tomber du plafond juste derrière lui. Je sens que l’homme sait qu’il a fait une erreur, mais il est trop tard. D’un mouvement rapide je le désarme en bloquant son bras et avec mon autre main j’exerce immédiatement une forte pression sur sa trachée. Il lutte un instant, mais le manque d’air annihile rapidement toutes forces.
Au bout d’un petit instant je relâche légèrement la pression et discrètement :
- Qui t’envoie ?
- Je ne te le dirais pas !
- Pourquoi me suis tu ?
-Pour te tuer !
-C’est tout ?
-Non
-Et pourquoi alors ?
- Va te faire foutre ! Je suis pas payé pour répondre à tes questions !
J’allais tout de même en poser une autre quand un homme ivre sorti d’une des chambres. J’augmentais la pression pour empêcher mon adversaire de parler et je le coinçais entre l’angle du mur et moi. L’ivre passa sans rien dire jusqu’avant de descendre, là en se retournant :
- Eh ! Hips ! Vous pourriez faire vos cochonneries ai…Hips ! Ailleurs ! Ah ah ah Hips ! Aha ! Et dans un rire gras il disparaît dans les escaliers.
-Alors reprenons ; qui est tu ?
- …
-Tu devrais parler, je peux faire durer ce supplice longtemps.
- Connard !
- Alors je n’ai pas de raison de te laisser en vie plus de temps.
Je resserre alors mes doigts, cette fois ci pour tuer. Les yeux de l’homme s’exorbitent. Puisant dans ses dernières forces, il sort un petit couteau qui manque de peu ma gorge, mais cette action lui a permit de se libérer. Sans attendre de retrouver son souffle, il plonge sur sa proie.
Je l’évite prestement avant d’engager une série de coups. A la fin de cet échange tout deux nous éloignons l’un de l’autre pour nous jauger.
Une porte s’ouvre alors au milieu du couloir et une jeune femme à moitié nue en sort. Elle reste figée par la scène de ces deux prédateurs qui l’entourent. Je peux voir dans les yeux de mon adversaire que cette interruption l’arrange et qu’il compte bien se servir de la femme. En un éclair, nous plongeons tout deux dans sa direction, pour l’empêcher de l’attraper, j’utilise les murs ; en prenant appui sur un je projette d’un coup de pied bien dosé la femme dans sa chambre qu’elle n’aurait pas due quitter, et après mettre à servi du second mur je frappe l’homme d’un puissant coup de pied retourné qui le jette au sol.
Profitant de la situation je me jette sur lui ; mais en un mouvement rapide, il arrive à ce retourner et utilisant ma vitesse, me repousse à l’aide d’une bascule et m’envoi dans une porte du fond.
Celle–ci vole en éclat, je roule un instant sur le sol avant de rencontrer un obstacle ; j’entend le cri d’une femme avant de sentir sous moi la molleur et la moiteur d’un corps gras et malodorant.
Cet homme, allongé sur le dos relève la tête ; je comprends alors que la femme se trouvait sur lui l’instant d’avant.
Il me regarde avec de sales yeux :
-Eh bin dis moi ! Toi t’es un pressé ! Si tu veux que je m’occupe de toi, attend ton tour, après tu en redemanderas ! Et, accompagnant ses dires par le geste, ils plaquent ses grosses mains sur mon postérieur.
J’écarquille les yeux et, ni une ni deux, je lui colle un fulgurant coup de tête au visage. L’homme s’écroule les bras en croix, assommé, le nez ensanglanté et ecrasé.
Mon adversaire revient alors à la charge. J’évite l’attaque, à côté la femme crie, ameutant l’auberge.
Des coups s’échanges encore avant que des curieux commencent à apparaître sur le seuil de la chambre. Je profite alors de cette proximité. Avec des réflexes inouïs, je plonge vers un des hommes présents, en un instant je récupère son épée et dans le mouvement, basculant en arrière, j’enfonce la lame dans le ventre de mon agresseur. Nos regards se croisent un instant :
- Tant pis, j’aurais mes réponses plus tard…probablement sur ton cadavre !
L’homme grimace, je tourne la lame dans la plaie ; il tourne alors de l’œil et s’effondre.
Je retire la lame, l’essuie sur le vêtement du mort et la rend à son propriétaire.
- Très jolie épée !
L’homme la récupère sans rien dire.
Dans le couloir, des voix, des discutions, des cris, certain plus forts :
« - Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ! »
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QIN - CLAIRVOYANCE Empty Re: QIN - CLAIRVOYANCE

Message par Invité Jeu 6 Sep - 15:52

« - Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ! »

Incroyable ce qu'elle peut être bruyantes cette auberge. Jet Fu Lee porte la bouteille à ses lèvres et s'envoie une longue rasade dans le gosier, l'alcool fait des merveilles... Peu de temps à près, il porte la jeune fille à ses lèvres, elle est tout aussi envivrante que le nectar précédent...
- Tu as entendu tout ce bruit ???
- Il aurait fallu être sourd, ce qui n'est pas mon cas...
- On aurait dit des gens qui se battaient...
- Il s'agissait de gens qui se battaient !!!
- Mais tu es guerrier ! Et tu n'as pas bougé !
- Ecoute ma belle, je suis mercenaire, ce qui est très différent. Je suis suffisamment professionnel pour éviter de me méler de ce qui ne me regarde pas. Prendre un mauvais coup ou encaisser une blessure, c'est désagréable alors gratuitement, c'est carrément invivable... Maintenant viens par là et montre moi ton côté pro...
Les deux corps retombent sur la couche et entament un corps à corps de professionnel à professionnel !!!

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