L’homme regarde son wakizashi. Posée sur le linge blanc, l’arme reflète à peine les derniers rayons du soleil. L’homme tend un bras pour prendre la poignée mis sa main tremble. Encore une honte pour lui qui n’a plus rien ; ni respect, ni honneur, ni amour des siens.
Il n’y a pas une saison, il était encore un homme respecté et écouté. Aujourd’hui, on ne lui accorde qu’une mort solitaire.
Qu’avait il fait en fait ; lui-même n’était pas sur. Il s’était laissé manipuler, corrompre ? Ou bien justement n’avait il pas su agir quand il le fallait ? Quoi qu’il en soit, plus rien n’avait d’importance ; sa famille son clan avait jugé ses actes avec dureté et seul le Seppuku pourrai lui rendre sa dignité.
Mais il a peur; seul, aura t il la volonté de réaliser le jumonji-giri ? Sa main relâche progressivement la poignée du sabre court, son esprit se brouille, son instinct de survie prend le dessus.
Il cherche à se relever, à fuir quand soudain il aperçoit une ombre face à lui. La surprise le fige; l’ombre prend forme et un homme s’avance sans un bruit.
Ils se regardent un long moment avant que l’homme ne baisse la tête en riant. Qu'il était stupide ; et il avait bien failli perdre la dernière parcelle d’honneur qui fait de lui un homme.
« -C’est vous n’est ce pas, le responsable de ma chute. Ce n’était pas une question. Vous venez vous assurer que tout est bien finit. Ne vous inquiétez pas, j’ai eu un instant de faiblesse mais je ne faillirai plus.
-Je ne viens pas vous narguer.
La voix de l’homme face à lui est douce, calme, belle même. L’homme relève la tête et regarde encore celui dont les vêtements ne trahissaient que son talent ; celui des Shinobi.
-Alors pourquoi venir ? Sinon pour profiter de ma chute. L’homme regarde dans les yeux celui qui c’est agenouillé face à lui.
-Ma mission est fini, plus rien ne me pousse à vous écraser encore. Permettez-moi d’être votre Kaishakunin.
-Vous voulez me rendre cet honneur ?! Pourquoi par les sept divins feriez-vous cela ?
-Je vous l’ai dit. Mon travail est fini, votre disgrâce est faite, au moins je peux vous offrir une mort plus rapide et honorable. »
L’homme réfléchit en silence. Après un moment il hoche de la tête. Le Shinobi lui sourit avant de se lever et de se positionner derrière lui. Puis il dégaine son sabre et attend.
L’homme prend son Wakizashi et enroule une partie de la lame dans un linge blanc immaculé. Après une dernière pensée, il fait entrer la lame dans son ventre. La douleur le submerge rapidement, mais il lutte pour ne pas céder. Il fait glisser la lame sous son nombril.
« Un instant, réussit il à dire. Pas encore. »
Dans les larmes et la sueur, il se décide à faire remonter la lame à la verticale.
Il finit par même ne plus sentir la douleur, sa vue se trouble; et sa tête roule au sol au moment où il commence à vaciller, juste au bon moment pour le libérer du poids que le monde impose.
Le Shinobi essui son arme et la rengaine. Il prend la tête et la pose sur le drap blanc et allonge le corps à côté avant d’en couvrir la partie supérieur. Le blanc du tissus vire rapidement au rouge ; cela a quelque chose d’envoutant.
Puis le Shinobi disparait comme il est venu.
Dans le jardin entourant le pavillon, la nuit était entière et un enfant trop imprudent jouant avec des pierres vient de se faire piquer par un scorpion.
Il n’y a pas une saison, il était encore un homme respecté et écouté. Aujourd’hui, on ne lui accorde qu’une mort solitaire.
Qu’avait il fait en fait ; lui-même n’était pas sur. Il s’était laissé manipuler, corrompre ? Ou bien justement n’avait il pas su agir quand il le fallait ? Quoi qu’il en soit, plus rien n’avait d’importance ; sa famille son clan avait jugé ses actes avec dureté et seul le Seppuku pourrai lui rendre sa dignité.
Mais il a peur; seul, aura t il la volonté de réaliser le jumonji-giri ? Sa main relâche progressivement la poignée du sabre court, son esprit se brouille, son instinct de survie prend le dessus.
Il cherche à se relever, à fuir quand soudain il aperçoit une ombre face à lui. La surprise le fige; l’ombre prend forme et un homme s’avance sans un bruit.
Ils se regardent un long moment avant que l’homme ne baisse la tête en riant. Qu'il était stupide ; et il avait bien failli perdre la dernière parcelle d’honneur qui fait de lui un homme.
« -C’est vous n’est ce pas, le responsable de ma chute. Ce n’était pas une question. Vous venez vous assurer que tout est bien finit. Ne vous inquiétez pas, j’ai eu un instant de faiblesse mais je ne faillirai plus.
-Je ne viens pas vous narguer.
La voix de l’homme face à lui est douce, calme, belle même. L’homme relève la tête et regarde encore celui dont les vêtements ne trahissaient que son talent ; celui des Shinobi.
-Alors pourquoi venir ? Sinon pour profiter de ma chute. L’homme regarde dans les yeux celui qui c’est agenouillé face à lui.
-Ma mission est fini, plus rien ne me pousse à vous écraser encore. Permettez-moi d’être votre Kaishakunin.
-Vous voulez me rendre cet honneur ?! Pourquoi par les sept divins feriez-vous cela ?
-Je vous l’ai dit. Mon travail est fini, votre disgrâce est faite, au moins je peux vous offrir une mort plus rapide et honorable. »
L’homme réfléchit en silence. Après un moment il hoche de la tête. Le Shinobi lui sourit avant de se lever et de se positionner derrière lui. Puis il dégaine son sabre et attend.
L’homme prend son Wakizashi et enroule une partie de la lame dans un linge blanc immaculé. Après une dernière pensée, il fait entrer la lame dans son ventre. La douleur le submerge rapidement, mais il lutte pour ne pas céder. Il fait glisser la lame sous son nombril.
« Un instant, réussit il à dire. Pas encore. »
Dans les larmes et la sueur, il se décide à faire remonter la lame à la verticale.
Il finit par même ne plus sentir la douleur, sa vue se trouble; et sa tête roule au sol au moment où il commence à vaciller, juste au bon moment pour le libérer du poids que le monde impose.
Le Shinobi essui son arme et la rengaine. Il prend la tête et la pose sur le drap blanc et allonge le corps à côté avant d’en couvrir la partie supérieur. Le blanc du tissus vire rapidement au rouge ; cela a quelque chose d’envoutant.
Puis le Shinobi disparait comme il est venu.
Dans le jardin entourant le pavillon, la nuit était entière et un enfant trop imprudent jouant avec des pierres vient de se faire piquer par un scorpion.
Dernière édition par Poup le Lun 30 Mar - 6:32, édité 1 fois