Cette semaine démarre la nouvelle saison à l’opéra National. Très attendue et déjà péblicitée par le plus grand nombre. Cette année, le régisseur, Monsieur Louis de Farme a demandé à un artiste très prometteur de réaliser l’affichage, les décors de scènes et les costumes pour l’Opéra d’ouverture. Monsieur Thanis Durnedain, sculpteur et ferronnier d’art déjà très demandé et apprécié par la critique nous montre aujourd’hui que ses talents ne s’arrêtent pas là. Les premières affiches publicitaires pour l’Opéra s’étalent à peine dans les rues d’Exil et déjà l’engouement du public et certain. Ce tout nouveau style graphique, une mise en forme de plein pied des personnages, la calligraphie utilisée, les détails sur les costumes et le décor d’arrière plan, l’iconographie tirée de l’opéra mise en scène pour chacun des panneaux font littéralement entrer l’affichage publicitaire dans le monde de l’art.
Quand nous demandons à Monsieur Durnedain comment et pourquoi il a réalisé de tels chefs d’œuvres pour de simple affiches, il nous répond le sourire aux lèvres « …le soir de la première, ce ne sera pas moi l’artiste applaudi par le public, et il ne faut pas que je cède du terrain face à ma sœur… »
Vous comprendrez vite que la soprano qui joue le rôle de la belle marguerite dans Faust, l’Opéra de Gounod, n’est autre que la sœur de l’artiste, Théana Durnedain, La séduction faite voix, une soprano de talent et cela sans parler du suraigu qui peut aller jusqu’au contre-sol, et dont elle use avec discernement. Enchanteur, le timbre l’est par son émail, sa brillance, mais aussi par sa douceur et son velouté. La technique transcendante, l’intelligence du texte, la présence scénique, l’urgence théâtrale.
Une beauté physique et vocale, mise en valeur par les talents d’un frère hautement qualifié, la plus grande scène de la cité. Une année pour un nom qui résonne de plus en plus sur l’acier d’Exil : Durnedain.
On ne souhaite jamais aux artistes, alors nous nous tairons.
PJ