La précision n'est pas optimale mais le champ de vision ne peut pas être mieux. La vue depuis ce toit jusqu'à l'entrée du 34, 8° av reste l'idéal; hors des zones sous surveillance. Juste les blocs de la 13° pour dessiner un couloir. Le seul souci vient du vent qui souffle en rafale et les variations pendant le trajet de la balle peuvent perturber la précision initiale du tir. Après avoir prit en compte cela, le trépied posé sur le rebord de béton de l'immeuble et le fusil installé et chargé, il n'y a plus qu'à attendre.
Le viseur permet de voir une mouche sur l'épaule du portier de l'Hôtel Mariotte, et avec l'ajustement maison, de voir les battements de sa carotide.
Le client a envoyé une photo et 5000 €$ pour retrouver le type, et l'éliminer.
Il lui a fallu 6 jours pour enfin le débusquer et trouver sa planque. Il faut dire que la recherche n'est pas sa spécialité, mais il voulait réussir par lui même. Le type, Alfred Jones est un petit bras qui a fait l'erreur de mordre la main d'un bras plus gros, et maintenant ce dernier frappe par son intermédiaire, sans pitié.
Mais Karl, il s'en fout de savoir qui, pourquoi ou comment cette histoire en est arrivé là. Il a besoin de fric et cette petite prime est bienvenu.
La pluie s'invite à son tour, qu'importe, il a tout prévu. Vers deux heures du matin, une voiture s'arrête devant l'entrée. Un type en sort, pas la cible. Karl à l'index sur la gâchette; c'est un garde du corps, le type lui dit quelque chose mais il a oublié son nom. Ensuite viens la cible. Le body-guard est doué, dés que le type sort, il le couvre de son corps et le p'tit gars dont la tête doit sauter est pour le moment intouchable.
Il suit leur déplacement, ils avancent vers l'entrée de l'immeuble, vers la porte...
C'est ça! La seule solution, le moment idéal où il aura la cible dans sa ligne de mire. La porte tambour sera son allié; il ajuste, attend le bon moment. Il tire quand tout s'enclenche. Par réflexe, pour se mettre en alignement avec le mouvement de la porte, le garde se décale légèrement pour entrer et c'est là qu'il voit sa cible et là, que la balle l'atteint.
Elle imprime un point rouge sur le haut du crâne et une gerbe jaillit sur le verre de la porte.
C'est finit. Ce qui se passe après, Karl alias Bloodycat s'en fout. Il remballe son équipement dans son sac, accroche un filin à sa ceinture et saute les quinze étages de l'immeuble. Il enclenche le « frein » et s'arrête en douceur au sol. Plus qu'à se changer et rentrer en footing. Un SMS de confirmation pour la fin du contrat et le voilà parti.
Les rues sont calmes à cette heure, et un jeune homme en jogging avec sac de sport n'attire pas l'attention, tout juste pense t'on qu'il rentre un peu tard de l'entrainement.
Depuis la mairie, il empreinte un passage souterrain, saute les barrières d'un parc et passe par une supérette 24/24 pour acheter des boissons, des plats tous prêts et une boîte pour ses chats, Yin et yang.
Arrivé dans sa rue, il regarde sa montre; 42 min 32 s. pas mal, mais on record est de 9 minutes de moins de la mairie à ici.
En regardant son quartier, il se dit que c'est vraiment super de vivre dans un endroit aussi tranquille.
« Vous habitez un joli quartier bien tranquille Mr Engelstill. »
Au début, il trouve ça dingue de penser la même chose que quelqu'un d'autre avant même de le voir, mais simultanément, il se met sur ses gardes, vérifie ses possibilités de couverts, de fuites. Il sait qu'il a deux mono couteaux à ses mollets et un automatique dans le sac. A deux heures du mat un type qui connait son nom et qui l'attend devant chez lui, il trouve ça louche.
L'homme qui le regarde, assis sur le perron de la maison ne dégage aucune pulsion agressive, bien au contraire, il est calme, voir serein. Malgré tout Karl reste sur ses gardes.
-C'est dingue dit il, c'est justement ce que j'étais en train de penser, un sympa petit quartier bien tranquille!
L'homme se lève, il fait bien quinze centimètre de plus que Karl, carré et bien proportionné; les cheveux châtain mi long bouclant sur la nuque; des yeux gris avec des iridescences noires, le visage carré et une barbe courte bien entretenue. Le nez droit, les paumettes saillantes, le genre de type qui fait fantasmer toutes les femmes.
Il s'approche et tend une main à Karl qui la lui serre avec franchise.
-Reborn.
-Enchanté, Karl Engelstill. Mais vous le savez déjà!
-Oui. Il dit ça sans arrière pensée, ni vanité ou esprit narcissique; une simple affirmation.
-Et je suppose que vous ne vous êtes pas arrêté sous mon porche juste parce que vous trouvez le quartier tranquille.
-En effet, bien que ce choix de votre part m'ait surpris, en général dans nos métiers, on vit plus en marge de la société qu'en plein dedans.
-J'aime bien surprendre, et je préfère le soleil à l'Underground.
Il rit de bon cœur ce qui a pour effet de faire disparaître les derniers soupçons.
-Je vous offre un verre?
-Avec plaisir! L'homme regarde avec un léger étonnement. Mais vous trouvez cela prudent?
-Pour moi y'a pas de risques, si j'avais du risquer quelque chose, ce serait déjà arrivé et vous ne vous seriez surement pas déplacé. Et de toutes manières je crains moins à l'intérieur que dehors à la merci de n'importe quel tireur.
Reborn sourit.
-Vous réfléchissez, c'est bien, ça devient rare.
-Merci! Mais bon, c'est logique aussi!
Ils entrent. Après avoir nourrit ses chats et servit un verre à son invité, il lui propose la terrasse pour continuer la discussion. Orienté à l'est protégée des regards par les tulipiers de Virginie en fleurs et la toiture où joue encore la musique de la pluie, l'endroit est très agréable.
-Au fait, vous avez pas d'autres trucs à faire? Vous voulez peut être qu'on voit tout de suite si on peu bosser ensemble.
-Non, ne vous inquiéter pas, vous êtes mon unique préoccupation ce soir Mr Engelstill.
-tant mieux! et je suis flatté. Et vous pouvez m'appeler Karl.
Il rit encore.
-Vous êtes tel que je l'imaginais et j'espère que ma proposition va vous plaire.
-Je vous écoute, j'accepte tout du moment que ça ne bousille pas mon éthique.
-Vous avez une éthique?
-Oui, pour pas perdre la boule! Pas de viols, de meurtres d'enfants ou de torture d'enfant, ce genre de choses.
-Donc vous n'acceptez pas tout.
-Pas tout, c'est vrai ! dit il en riant. Au fait, vous savez que je vis pas seul; ça vous dérange pas si mes collocs rentrent.
-Non, nous aurons fini bien avant qu'ils ne reviennent.
-J'ai l'impression que vous savez exactement ce qu'ils font en ce moment.
-C'est exact.
-Allez dites moi! Juste pour m'impressionner! Dit il en souriant.
-Votre amie Alexia est à votre club, en salle, elle flirt avec une star de la télé, Peter Marcy et semble de plus en plus proche d'accepter sa balade. Votre ami Tank boit une Pina Colada sans alcool pendant sa pause. Votre runneuse est connectée dans un bar virtuel d'inspiration Elfique avec cinq autres runneurs dont les noms sont sans intérêt. Votre technicien Spidereyes s'est dégoté une jolie fille et fait connaissance sous les draps de la dame. Votre ami français roule entre la 14° et la 6°, un peu en excès de vitesse. Et pour info, votre « Totosh », comme vous dites est au Blue Diamond avec deux filles russes et un dealer.
-Trop bien, quand je vais leur dire ça ils vont rien comprendre. Ca va les clouer sur place.
Reborn se tourne vers lui.
-Si vous acceptez mon contrat, vous ne pourrez pas leur dire.
-Ah! Ok! Et c'est quoi le boulot?
L'homme se penche vers lui et le regarde dans les yeux, un sourire en coin.
-Il va falloir mourir Karl.
Le viseur permet de voir une mouche sur l'épaule du portier de l'Hôtel Mariotte, et avec l'ajustement maison, de voir les battements de sa carotide.
Le client a envoyé une photo et 5000 €$ pour retrouver le type, et l'éliminer.
Il lui a fallu 6 jours pour enfin le débusquer et trouver sa planque. Il faut dire que la recherche n'est pas sa spécialité, mais il voulait réussir par lui même. Le type, Alfred Jones est un petit bras qui a fait l'erreur de mordre la main d'un bras plus gros, et maintenant ce dernier frappe par son intermédiaire, sans pitié.
Mais Karl, il s'en fout de savoir qui, pourquoi ou comment cette histoire en est arrivé là. Il a besoin de fric et cette petite prime est bienvenu.
La pluie s'invite à son tour, qu'importe, il a tout prévu. Vers deux heures du matin, une voiture s'arrête devant l'entrée. Un type en sort, pas la cible. Karl à l'index sur la gâchette; c'est un garde du corps, le type lui dit quelque chose mais il a oublié son nom. Ensuite viens la cible. Le body-guard est doué, dés que le type sort, il le couvre de son corps et le p'tit gars dont la tête doit sauter est pour le moment intouchable.
Il suit leur déplacement, ils avancent vers l'entrée de l'immeuble, vers la porte...
C'est ça! La seule solution, le moment idéal où il aura la cible dans sa ligne de mire. La porte tambour sera son allié; il ajuste, attend le bon moment. Il tire quand tout s'enclenche. Par réflexe, pour se mettre en alignement avec le mouvement de la porte, le garde se décale légèrement pour entrer et c'est là qu'il voit sa cible et là, que la balle l'atteint.
Elle imprime un point rouge sur le haut du crâne et une gerbe jaillit sur le verre de la porte.
C'est finit. Ce qui se passe après, Karl alias Bloodycat s'en fout. Il remballe son équipement dans son sac, accroche un filin à sa ceinture et saute les quinze étages de l'immeuble. Il enclenche le « frein » et s'arrête en douceur au sol. Plus qu'à se changer et rentrer en footing. Un SMS de confirmation pour la fin du contrat et le voilà parti.
Les rues sont calmes à cette heure, et un jeune homme en jogging avec sac de sport n'attire pas l'attention, tout juste pense t'on qu'il rentre un peu tard de l'entrainement.
Depuis la mairie, il empreinte un passage souterrain, saute les barrières d'un parc et passe par une supérette 24/24 pour acheter des boissons, des plats tous prêts et une boîte pour ses chats, Yin et yang.
Arrivé dans sa rue, il regarde sa montre; 42 min 32 s. pas mal, mais on record est de 9 minutes de moins de la mairie à ici.
En regardant son quartier, il se dit que c'est vraiment super de vivre dans un endroit aussi tranquille.
« Vous habitez un joli quartier bien tranquille Mr Engelstill. »
Au début, il trouve ça dingue de penser la même chose que quelqu'un d'autre avant même de le voir, mais simultanément, il se met sur ses gardes, vérifie ses possibilités de couverts, de fuites. Il sait qu'il a deux mono couteaux à ses mollets et un automatique dans le sac. A deux heures du mat un type qui connait son nom et qui l'attend devant chez lui, il trouve ça louche.
L'homme qui le regarde, assis sur le perron de la maison ne dégage aucune pulsion agressive, bien au contraire, il est calme, voir serein. Malgré tout Karl reste sur ses gardes.
-C'est dingue dit il, c'est justement ce que j'étais en train de penser, un sympa petit quartier bien tranquille!
L'homme se lève, il fait bien quinze centimètre de plus que Karl, carré et bien proportionné; les cheveux châtain mi long bouclant sur la nuque; des yeux gris avec des iridescences noires, le visage carré et une barbe courte bien entretenue. Le nez droit, les paumettes saillantes, le genre de type qui fait fantasmer toutes les femmes.
Il s'approche et tend une main à Karl qui la lui serre avec franchise.
-Reborn.
-Enchanté, Karl Engelstill. Mais vous le savez déjà!
-Oui. Il dit ça sans arrière pensée, ni vanité ou esprit narcissique; une simple affirmation.
-Et je suppose que vous ne vous êtes pas arrêté sous mon porche juste parce que vous trouvez le quartier tranquille.
-En effet, bien que ce choix de votre part m'ait surpris, en général dans nos métiers, on vit plus en marge de la société qu'en plein dedans.
-J'aime bien surprendre, et je préfère le soleil à l'Underground.
Il rit de bon cœur ce qui a pour effet de faire disparaître les derniers soupçons.
-Je vous offre un verre?
-Avec plaisir! L'homme regarde avec un léger étonnement. Mais vous trouvez cela prudent?
-Pour moi y'a pas de risques, si j'avais du risquer quelque chose, ce serait déjà arrivé et vous ne vous seriez surement pas déplacé. Et de toutes manières je crains moins à l'intérieur que dehors à la merci de n'importe quel tireur.
Reborn sourit.
-Vous réfléchissez, c'est bien, ça devient rare.
-Merci! Mais bon, c'est logique aussi!
Ils entrent. Après avoir nourrit ses chats et servit un verre à son invité, il lui propose la terrasse pour continuer la discussion. Orienté à l'est protégée des regards par les tulipiers de Virginie en fleurs et la toiture où joue encore la musique de la pluie, l'endroit est très agréable.
-Au fait, vous avez pas d'autres trucs à faire? Vous voulez peut être qu'on voit tout de suite si on peu bosser ensemble.
-Non, ne vous inquiéter pas, vous êtes mon unique préoccupation ce soir Mr Engelstill.
-tant mieux! et je suis flatté. Et vous pouvez m'appeler Karl.
Il rit encore.
-Vous êtes tel que je l'imaginais et j'espère que ma proposition va vous plaire.
-Je vous écoute, j'accepte tout du moment que ça ne bousille pas mon éthique.
-Vous avez une éthique?
-Oui, pour pas perdre la boule! Pas de viols, de meurtres d'enfants ou de torture d'enfant, ce genre de choses.
-Donc vous n'acceptez pas tout.
-Pas tout, c'est vrai ! dit il en riant. Au fait, vous savez que je vis pas seul; ça vous dérange pas si mes collocs rentrent.
-Non, nous aurons fini bien avant qu'ils ne reviennent.
-J'ai l'impression que vous savez exactement ce qu'ils font en ce moment.
-C'est exact.
-Allez dites moi! Juste pour m'impressionner! Dit il en souriant.
-Votre amie Alexia est à votre club, en salle, elle flirt avec une star de la télé, Peter Marcy et semble de plus en plus proche d'accepter sa balade. Votre ami Tank boit une Pina Colada sans alcool pendant sa pause. Votre runneuse est connectée dans un bar virtuel d'inspiration Elfique avec cinq autres runneurs dont les noms sont sans intérêt. Votre technicien Spidereyes s'est dégoté une jolie fille et fait connaissance sous les draps de la dame. Votre ami français roule entre la 14° et la 6°, un peu en excès de vitesse. Et pour info, votre « Totosh », comme vous dites est au Blue Diamond avec deux filles russes et un dealer.
-Trop bien, quand je vais leur dire ça ils vont rien comprendre. Ca va les clouer sur place.
Reborn se tourne vers lui.
-Si vous acceptez mon contrat, vous ne pourrez pas leur dire.
-Ah! Ok! Et c'est quoi le boulot?
L'homme se penche vers lui et le regarde dans les yeux, un sourire en coin.
-Il va falloir mourir Karl.
Dernière édition par Poup le Lun 26 Déc - 16:01, édité 2 fois