L'Antre-Mondes

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[MV-INS] Il faut de tout pour faire un monde.

Poup
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Est un puit de science de l'éloquence...
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Message par Poup Mar 9 Mar - 20:38

C'était un des ces jours d'hiver qu'habituellement on n'aime pas. Mais malgré le crachin et le vent, les nuages et le thermomètre bas, la ville rose gardait ses couleurs et ses habitants leurs sourires et leur bonne humeur. Les quais de la Garonne continuaient à accueillir son lot quotidien d'habitués, jogger ou promènent toutou. Au loin sur les ponts, la circulation ne cessait.
Emmanuel, appuyé contre le montant de sa fenêtre profité de son intérieur chaud en buvant un mug de café. Les vingt-quatre mètre carré de son studio étaient bien rempli, il est incroyable de voir combien de choses on peut entasser dans un si petit espace.
Son estomac réclamait du solide; mais à part une pizza et un gratin de poisson au congélateur, son frigo était tout aussi vide que son ventre. Dans les placards, un fond de miel et quelques biscottes ramollies par trop de temps d'ignorance. Il se contenta donc de réchauffer de l'eau. En fait, Emmanuel ne savait pas cuisiné et donc il mangeait le plus souvent à l'extérieur ou achetait des plats tout prêts. Son ex, c'était lui le cuistot. Mais maintenant c'était plutôt le temple du silence que des senteurs ici, enfin, sauf si l'on comptait le bip du micro-ondes qui annonçait que sa deuxième tasse était chaude. Il y ajouta deux cuillères de café et deux sucres.
Il rangea un peu ses affaires, tout en écoutant Placebo, fit le tri de ses vêtements, vidant les poches des pantalons qui finirent dans la machine à laver. Il valait mieux vérifier, étant donné qu'il n'a pas de portefeuilles. Il ressortit quarante euro en billets, quelques pièces et des capotes. Cela aurait été bête de perdre tout ça, les fins de mois sont difficile parfois. Mais en ce moment les pourboires sont nombreux, avec ce froid les gens viennent plus souvent s'abriter au chaud dans les restos et les boîtes et donc en proportions, plus de clients égale plus d'argent.

Il est maintenant onze heure trente neuf. Emmanuel est bénévole dans une association de lutte contre le Sida et les MST. Il a promis de venir pour participer à une action de prévention dans les collèges, lycées et universités de la ville. Chaque jours ça change, il ne sait pas encore ou il va aller cet après midi. Il prends une bonne douche, se coiffe, se rase tout en gardant une pilosité au menton et attache ses piercings. Il enfile un sous vêtements, un boxer noir. Ensuite un jeans sobre sans trous ni accessoires, des chaussettes, un t-shirt noir et un pull à la mode, gris et noir et finit par ses pompes neuves, des «coq sportif» marrons dans un style un peu rétro, très sympa; en plus de ça elles se marient bien avec son vieux blouson de cuir qu'il enfile l'instant d'après. Il attrape son sac de sport, ce soir il a entraînement, enfile une casquette noire et quitte ses pénates.
Il passe à la boulangerie du quartier, la patronne Nicole, est de corpulence moyenne, de beauté commune mais avec un sourire et une voix qui transpire la gentillesse. Ils discutent souvent, des banalités bien sur, mais c'est toujours agréable. Sa fille Édith est présente aujourd'hui. C'est une gentille fille mais Emmanuel est un peu mal à l'aise quand elle est là. Il faut dire qu'il l'a repoussé plus d'une fois, mais elle le regarde encore avec ce désir obsessionnel et ça le peine car ça ne mènera à rien. Son frère aîné amène du pain chaud. Fabien est lui par contre un beau garçon et les rôles s'inversent, Emmanuel le regarde avec une certaine insistance. Ce jeune à ce « je ne sais quoi » qui le rend charismatique et attirant, des mains sexy et le sourire de sa mère, mais Emmanuel arrête là ses fantasmes. Il paie son sandwich et la canette de jus de pommes et va vers l'arrêt du bus 14 qui le mènera aux locaux de l'association.
Le vent est un peu plus fort, la pluie plus drue, Emmanuel ajuste sa casquette et marche plus vite. La tête baissée il ne voit pas ceux qui arrivent en face et ils se percutent par les épaules.
Emmanuel se confond en excuse avant de reprendre son chemin.

Derrière lui les deux personnes qu'il a croisé le dévisagent un instant.
Celui qu'il avait percuté est un homme grand, une posture noble un brin rigide, le deuxième est tout l'inverse, petit et presque « désarticulé » à la mode des jeunes d'aujourd'hui. Il a les cheveux noirs et longs alors que l'autre est blond des blés, il a les yeux noirs, ceux du second sont bleu de glace. Le petit est mat de peau et asiatique, le grand est blanc et de type aryen.
« T'aurais du lui en coller une à ce pd! »dit le plus petit qui atteint à grand peine le mètre cinquante. Habillé d'un treillis large, de couleur marron, de Vans noires et d'une veste à capuche noire avec l'imprimé d'un squelette, on lui aurait donné douze ans, pas plus. Pourtant, il est plus âgé, mais c'est vrai que même pour un Thaïlandais, il fait petit.
« Comment tu sais qu'il est pd? » le grand, deux mètres environ, dont l'accent trahis une origine allemande, la trentaine, est taillé comme un athlète et est vêtu d'un costume à la française bleu marine, une veste à trois boutons, d'une chemise noire et d'une cravate noires aux motifs baroques en argent et bleu marine. Des chaussures italienne noires au cuir surpiqué et d'un manteau noire dont l'emblème des boutons trahisse la luxueuse origine.
« Je te le dis! Je le sens, j'suis doué pour reconnaître les vices des gens. » le Thaïlandais renifle un instant l'air.
« Y'a même autre chose... mais là, je saurais pas dire quoi. Tu vois pas toi, Markus!?
-Je vois même pas de quoi tu parles. Markus relève le col de son manteau, allume une cigarette et regarde sa montre, une Rolex, cadeau de sa femme.
Scheiss! Qu'est ce que ça pèle! Bon pressons nous, faut trouver ce restaurant avant d'être définitivement à la bourre.
-C'est par là.
-tu es sur Sunti?
-Ouais, j'suis un pro, je trouve toujours mon chemin. Tu savais que j'avais traversé la forêt de Fontainebleau d'une traite en passant par tous les terrier à blaireau. Je peux te dire que j'ai tout nettoyé...(trois minutes plus tard) y'avait aussi à Bangkok... (huit minutes plus tard) Et puis quand on était à Phucket...( douze minutes plus tard) En fin tu vois, j'suis un vrai pro!
-J'ai surtout entendu que tu es un professionnel de la « tchatche »
-Ah ouais c'est vrai, on me le dis souvent. La première fois c'était...
-Sunti.
-Oui!
-La ferme!


Douze heure vingt neuf. Markus pousse la porte du restaurant tout en jetant un regard exaspéré à Sunti qui lui répond par un geste d'excuse.
-Je ne suis pas convaincu par ton sens de l'orientation.
-On est quand même arrivé!
-avec vingt neuf... non trente minutes de retard.
Dans l'espace d'accueil, un homme en costume s'avance.
-Monsieur, je suis navré mais, dit il en tendant un cendrier.
-Ah oui... répondit Markus, et il écrase sa cigarette. J'ai du mal à m'y habituer.
L'homme le remercie d'un sourire et les invites à s'avancer.
-Je peux vous être agréable?
-Pourquoi, tu l'es pas d'habitude?
-Non , Sunti, c'est une façon de parler pour accueillir les clients.
-Ah ouais! Chez moi on dit « sà-wàt-dii, tyà ràp à-mai kràp »
-peut être mais c'est pas un restaurant thaïlandais ici.
-Ah bah ça j'ai vu!
Markus se retourne vers l'hôte d'accueil.
-Nous avons une réservation au nom de « Bottéro »
L'homme regarde un instant son registre.
-Une table pour trois, pour midi. Veuillez me suivre, votre amie est déjà présente.
L'homme les guide vers la salle de restauration. La décoration est très chaleureuse, banquettes et chaises de velours rouges, boiseries laqués, murs clairs chargés de miroirs et de tableau baroques, nappes immaculés et services en porcelaine. La table qui leur est assignée se trouve dans un angle, proche d'une fenêtre donnant sur la rue mais dont les voilages et les doubles rideaux attachés aux embrases offrent plus d'intimités. La personne qui les attends se trouve à la meilleure place, dos au mur et avec vue générale sur la salle. Deux autres fauteuils sont écartés par un serveur du rond de table avant de leur être proposé.
-Bonjour, dit Markus
-Salut! Fit Sunti accompagné d'un geste de main.
-Messieurs. La femme se leva et les accueillit avec une poignée de main. Vous êtes en retard!
Markus regarde Sunti en coin avant de répondre.
-Un problème...de GPS.
-Je me présente, Olivia Bottéro, je suis consultante pour une agence de communication, mais surtout au service de mon très estimable Prince des messagers. Je connais vos dossiers, donc pas la peine de vous présenter. Si vous êtes ici aujourd'hui c'est, vous vous en doutez pour que je puisse vous affecter sur une mission primordiale pour nos services. Au vu de vos talents, je pense que cela pourra vous convenir... enfin, nous verrons.
Markus serre les dents et répond par un sourire de politesse. Il l'aime encore moins maintenant. Déjà la première impression n'avait pas été des meilleurs.
Cette femme était si égocentrique, cela se voyait dans ses gestes, mais bon, il s'en fout en fait. Un serveur leur apporte la carte, cela lui laisse le temps de la dévisager, et elle est vraiment moche. Un mètre soixante pour au moins soixante quinze kilos. Quarante cinq ans mais en faisant au moins dix de plus, un horrible tailleur des années soixante, une mauvaise manucure qui se veut sophistiquée comme ça coupe de cheveux, une choucroute brunâtre qui ne fait qu'augmenter l'asymétrie de son visage rond et cassant au menton, une bouche sans lèvres, des sourcils énormes et des yeux sans expression trop proches d'un nez trop gros et empatté.
Le serveur prend commande. Il rapporte l‘apéritif et les amuse-bouches. Les démons parlent administratif, et ce n’est pas pour leur faire plaisir. Les entrées arrivent, et l’occasion enfin de connaître la raison de leur présence.
-Si vous êtes ici aujourd’hui c’est pour en premier lieu une surveillance. Il vous faut suivre les faits et gestes de Marcial Derain.
Elle tend un dossier, plutôt mince. Markus y jette un œil, Sunti regarde par-dessus son épaule.
-Oh! c’est un gars de chez Andromalius?
-Oui jeune homme, c’est pourquoi vous êtes chargé de cette mission. Depuis l' «éviction» de leur prince démon, certains d’entre eux ont un comportement suspect. Celui-ci en fait partie. Je veux tout savoir!
-C’est étrange d’avoir affaire à Baalberith pour ce genre d’affaires, mais il va falloir s’y habituer paraît-il!
-Nous verrons bien, en attendant, veuillez vous acquitter au mieux de cette affaire.
-Et en deux? dit Markus
La femme s’essuie la bouche après avoir avalé un toast.
-En deux, si le rapport que vous faites s’avère compromettant, vous serez chargé de découvrir tous ses contacts qui potentiellement sont susceptibles de nous trahir.
-Et en trois…
-De les éliminer.
-Ouf! j’ai bien cru que vous ne nous offririez pas l’occasion de nous dégourdir. Dit Sunti en tombant sur le dossier de son fauteuil.
-Je n’aurais pas contacté des démons comme vous pour juste de la filature, cela aurait été une erreur de ma part. Et est ce que vos partenaires arrivent bientôt?
En réponse, le téléphone de Markus se met à vibrer.
-Je vais pouvoir vous répondre de suite.
Il décroche.
-Ja?


-Allo? Ah! Julie, vous êtes où? Au campus! Vous auriez pu me prévenir, je traîne au local depuis une demi-heure… Et oui, va falloir que je retraverse toute la ville. Et en plus tu te moque! et bien merci… Oui j’arrive, à tout de suite. Ah au fait, c’est quel bâtiment? USS1, Ok! Merci.
Emmanuel raccroche et récupère ses affaires. Il se dit que s’il ne veut pas être trop en retard, il ferait mieux de courir.
En moins de vingt minutes, le voilà à l’entrée de l’université. Julie est là, on peut dire que cette jeune femme de 28 ans est la patronne et elle sait gérer les associations, avec elle, on n’a pas le temps de dormir. Il y retrouve aussi Hélène, Benoît, Mei Ling et Lucas. Ce sont tous des humains plutôt sympathique et bien fait. Étudiants, travailleurs et bénévoles, ce sont vraiment de bonnes personnes.
Ils ont tôt fait de s'organiser pour se répartir leurs tâches. Ils vont passer la journées sur place pour parler avec les étudiants, les sensibiliser aux risques etc... ce sera plus simple qu'avec les collégiens de la semaine dernière...normalement.
Dans le hall, les étudiants passent, s'arrêtent, s'en foutent, discutent et parfois cela est gratifiant.
Au bout d'un petit moment, une tape sur l'épaule d'Emmanuel et un sourire quand il se retourne.
« -Salut! »
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Message par Invité Jeu 11 Mar - 11:32

Tu vois, Chloé, ça, c'est le genre de chef d'oeuvre qu'on peut réaliser si on travaille en collaboration...
D'un geste, Erika désigne les ruines d'AZF. De la jolie brune d'une trentaine d'années se dégage un air sérieux accentué par les longs cheveux attachés en queue de cheval et les petites lunettes qui cachent un regard vert perdu dans la contemplation des déchets industriels. Le vent d'autan joue dans ses cheveux, écarte les pans de sa veste de cuir noir, découvrant un t-shirt noir estampillé d'un logo de contamination biologique. A ses côtés, une jeune femme à peine sortie de l'adolescence, cheveux blonds coupés à la garçonne, jean déchiré et t-shirt sataniste est négligemment accoudée au parapet du périphérique toulousain. De l'i-pod vissé à ses oreilles s'échappent des rythmes assourdis de musique techno.
-Ouais, c'est sûr, ça a de la gueule...
Aucune d'elles ne prête attention aux voitures qui dépassent en klaxonnant comme des furieux le 4*4 noir stationné sur la voie de droite du périphérique.
Chloé crache négligemment son chewing-gum, jète un oeil à son i-phone.
-Oh merde ! 12H35 ! 'Faut y aller, Erika ! Tu connais pas encore Markus, mais il aime pas trop qu'on soit à la bourre...
Erika s'arrache à la contemplation du terrain sinistré et démarre le 4*4 pendant que Chloé pianote sur l'i-phone et hurle pour couvrir les boum boum lancinants des basses.
-Markus ? C'est Chloé. On arrive, mais 'faut encore qu'on gare la caisse d'Erika.
-Ça ne fera que 45 mn de retard... répond Markus en consultant sa montre
-Oh ça va, hein ! Tu sais bien qu'Erika avait un rendez-vous à l'autre bout de la ville. Y a qu'en courant que j'aurais pu être à l'heure !
Chloé replace distraitement une mèche de ses cheveux, continue
-Je crève de faim. Tu n'as qu'à commander pour moi, comme ça on gagne du temps. Un hamburger ça serait cool. Commande aussi pour Erika, elle aime bien le poisson ou un truc dans le genre...
Chloé raccroche sans attendre la réponse de Markus qui grommelle en allemand.



Une main tape légèrement sur l'épaule d'Emmanuel qui se retourne, surpris
-Salut Manu-Chan ! Konichiwa ! Ça alors quelle surprise ! Je ne m'attendais pas à te voir ici !
Du haut de son 1m50, une jeune asiatique le dévisage avec un sourire ravi. Jupe plissée, chemisier, pull en cachemire, elle a l'air d'une étudiante modèle. Ses lèvres peintes d'un rouge soutenu contrastent avec la blancheur de sa peau et la noirceur de ses cheveux.
-Konishiwa Yukiko ! Je viens pour faire de l'information sur le SIDA et les MST, tu sais, avec l'association AIDES.
-Cool ! Tu es un des intervenants ? Je ne savais pas que tu faisais ce genre de trucs ! C'est génial !
Emmanuel va répondre, mais son regard est accroché par deux gorilles qui s'approchent du stand tenu par l'association. Crâne rasé et air agressif, ils ne sont pas là pour discuter. D'un geste vif, l'un d'eux sort une batte de base-ball et se dirige droit sur Julie en hurlant.
-BANDE DE SALES TARLOUZES !!!



La porte du restaurant s'ouvre sur les silhouettes des deux jeunes femmes. Gêné, le serveur s'excuse de les faire attendre et s'empresse de transformer la table pour 3 en table pour 5. Olivia fait une moue de mécontentement. A l'origine, elle ne devait rencontrer que Markus et Sunti, mais l'aryen avait un mauvais feeling avec leur contact et lui et Chloé aiment n'en faire qu'à leur tête, alors les deux jeunes femmes les ont rejoins avec quelques heures d'avance. De l'autre côté de la table, Markus retient un sourire amusé. Erika le salue et s'assoit à sa gauche, tandis que Chloé s'affale sur le siège à côté de Sunti. Les plats sont servis, elle se retrouve devant un steack haché frites fumant estampillé « menu enfant ». Elle fusille Markus du regard, attrape une frite avec les doigts, daigne jeter un oeil à la femme en face d'elle.
- Alors ?
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Message par Poup Dim 14 Mar - 13:09

Alors?! Miss Lenoir, votre partenaire ici présent possède toutes les pièces du dossier et se fera un devoir de vous les expliquer. Olivia finit son dessert. Pour ma part, du travail m'attend, je prendrais donc congé. Et elle commence à se lever.
-J'croyais que c'était pas poli de s'échapper pendant un repas.
-Comme s'y incruster quand on est pas invité.
-Comme quoi, on a des points communs, j'voudrais vous connaître plus. Dit elle avec un regard sarcastique.
-Et bien moi, miss Lenoir, je connais tout ce qu'il y a à savoir de vous et cela est suffisant.
-puisque tu me connais, il vaudrait mieux pour toi que tu ravales vite fait ton arrogance, ça à le don de me transformer en reine du sushi, et c'est pour votre bien que je dis ça.
Olivia la dévisage un instant avant d'enfiler son manteau.
-Messieurs, mademoiselle. Elle ignore volontairement Chloé qui le lui rend bien et elle quitte la salle.
-Alors? Cette fois Chloé se tourne vers Markus.
-Tiens, voilà le dossier, tout est dedans.
-Allez, tu sais bien que j'aime pas lire, dis moi!
-T'aimes pas grand chose en fait.
-J'suis un démon, j'suis pas là pour aimer.
Erika attrape le dossier pendant que Markus fait un résumé orale. Sunti en profite pour commander un autre tartare.
-Merde, ça à l'air chiant! Chloé plonge sa tête dans la paume de ses mains.
-C'est un boulot, comme tout ceux que l'administration nous a filé. La filature c'est pas ton truc mais tu peux espérer une fin à ta mesure.
-J'espère qu'il aura plein de contacts...

-Bonté divine!
Emmanuel réagit en une fraction de seconde.
Dans le hall, des cris de surprises commencent à se faire entendre. Julie relève les yeux et reste pétrifiée par la peur. Les types qui foncent vers elle vont la massacrer, elle le lit dans leurs yeux. La batte s'abat, par réflexe elle lève les mains et crie. le choc la propulse au sol. La violence du coup commence à la submerger, ses bras, sa tête lui transmettent une horrible douleur qui la mène vers l'inconscience, et puis plus rien. Elle se redresse, elle ne comprend rien, pourtant elle est sur d'avoir souffert un instant, mais elle regarde ses bras, il n'y a rien, ni douleur ni marques, elle porte les mains à sa tête, la non plus. Les deux types la regardent un instant sans comprendre eux non plus, ce coup aurait du quasiment la tuer. Il reprennent de l'assurance et commencent à nouveau à s'approcher. Dans le hall, la panique et les cris emplissent tout et les échos augmentent le désordre général.
-Tu vas crever Salope!
La batte s'abat à nouveau. Mais avant de toucher son but, elle et son propriétaire s'envole. Emmanuel a plongé sur lui. Il le plaque au sol. L'autre le dévisage, le jeune homme à le visage tuméfié sur la tempe gauche, une énorme marque rouge et le blanc de l'œil gauche en sang. Après un instant le type au sol comprend.
-Putain d'ange, je vais te...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase; Emmanuel le frappe au visage avec toute sa force. Malgré ça, le type reste conscient; alors il réitère. Frappe et frappe encore.
-Sale Pd... Je vais...
-Laisse tomber, pour le moment c'est le Pd qui t'en colle une. Le type est à la limite de l'inconscience. Tu dis plus rien, alors ça t'a plus? Encore un coup, et le voilà out.
L'ange se relève.
-Où est le deuxième?
Dans le hall la cohue se mue en spectateurs à la curiosité malsaine.
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Message par Invité Dim 21 Mar - 14:20

Erika rassemble les éléments du dossier en une pile bien nette et les range dans la pochette.
-Toutes ces considérations politiques, ça me dépasse. On a déjà tant a faire...
Les assiettes sont déservies, le serveur apporte les cafés. De l'autre côté de la table, Chloé et Sunti discutent en ponctuant leur conversation de grands gestes et d'éclats de rire. Par habitude, Erika sort une cigarette, la coince entre ses lèvres, se ravise en voyant le regard désapprobateur du serveur. Elle la fait rouler entre ses doigts, soupire. Markus, qui s'est retenu d'allumer la cloppe, engage la conversation
- Difficile de s'y faire...
-Oui, j'ai toujours considéré cette fichue loi Evin comme une attaque personnelle...
Elle ramène en arière une mèche de ses cheveux noirs, tend la main au grand blond.
- Avec tout ça, je ne me suis pas présentée. Erika Larsberg. Je travaille pour Uphir.
- Markus, répond l'aryen en lui serrant la main. Au service de Bélial.
-Chloé m'a beaucoup parlé de vous. Elle marque une pause. Alors, vous qui avez l'habitude, on procède comment ?
- Deux équipes de 2. Une se met en planque, l'autre effectue les recherches. Et on se relaie.
- ok.
Markus se tourne vers Chloé et Sunti qui discutent toujours avec animation.
-Et alors là, tu leur casse les pattes, explique le thaïlandais en mimant le geste.
-Non ?! Chloé éclate de rire. Il faut vraiment que tu me montres ça. Quant on chassait le sanglier avec Michel...
Markus l'interrompt.
-Die kinder, on a un travail à faire. Equipes de deux. Je vous laisse le choix : vous voulez bosser avec qui ?



- Derrière toi, Manu-Chan !!!
Le deuxième ange a pris la mesure de son adversaire et contourné la scène pour attaquer Emmanuel par derrière. Il lève sa batte, va frapper. C'est trop tard, l'ange ne pourra jamais esquiver. Les yeux fixés sur son adversaire, Yukiko lève les mains, joint les doigts devant ses yeux, se concentre et murmure
- Se iwo maa ba mi jo
Un instant, le démon semble déstabilisé, puis la batte s'abat, mais avec moins de force et moins de précision que prévu. C'est suffisant pour qu'Emmanuel s'écroule à terre, mais il n'a presque rien, Yukiko en est persuadée.
Le démon se retrouve debout au milieu du hall, avec deux victimes à terre. A droite, Emmanuel commence à se redresser pendant que Julie, un peu plus loin, pleure, encore sous le choc. La foule qui s'est rassemblée pour jouir du spectacle commence à gronder de colère. Le brouhaha est assourdissant. Le démon examine son congénère à terre, les étudiants qui s'avancent vers lui et Emmanuel qui est déjà presque debout, et décide de battre en retraite. Il se précipite vers la porte la plus proche et s'enfuit à grandes enjambées. Yukiko se lance à sa poursuite, dévale les escaliers, s'engage sur la route goudronnée qui traverse la pelouse de la fac. La foule est dense et Yukiko, du haut de son mètre cinquante, manque de perdre plusieurs fois le démon de vue, mais la carrure imposante du type le rend vite
repérable. Cependant le cornu court vite, beaucoup trop vite pour les petites jambes de Yukiko. Encore une volée de marches et il serra à l'extérieur de la fac, sur le grand boulevard où l'attendent bus, métro, voitures prêtes à partir. A l'aplomb des marches, l'asiatique tente le tout pour le tout, saute... et atterrit sur le dos du type auquel elle adhère comme de la glu. Le type ralentit à peine sa course, essaie de se débarrasser d'elle mais Yukiko est solidement arrimée. Elle se penche vers lui
- Allons, l'ami, rends-toi à l'évidence, tu es foutu. Tu ferais mieux de changer de camp...
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Message par Invité Lun 22 Mar - 16:13

Tout était calme… Tout était blanc. Non, pas tout à fait blanc, une légère teinte grise alourdissait
la brume qui baignait ce non-lieu de l’espace et du temps.
On distinguait une silhouette vaguement humaine. Elle affectait une pose similaire a celle du penseur de
Rodin. L’homme, car il s’agissait bien de la silhouette d’un homme, était nu et méditait sur sa condition.
Le menton sur son poing, il ruminait et murmurait doucement pour lui et lui seul :
« Tu t’es bien planté Carmody. Pour sûr, là t’as fais fort… »
L’ange se souvenait qu’il avait trépassé, chose étrange que de s’en souvenir cela dit.
Le combat avait été inégal mais les excuses n’adoucissaient par pour autant les défaites.
« Tu t’es bien planté Carmody. Pour sûr, là t’as fais fort… »
Une voix venant de partout et pourtant de nulle part l’interpella.
« - Merci !
- Merci pour m’avoir libéré. Je vous suis éternellement redevable… »
Carmody se redressa, interloqué et un peu confus il interrogea :
« Mon seigneur Dominique ? …Vous êtes libre ? »
Un vague sourire souligna ses lèvres pleines. Les autres ont réussi pensa t-il.
« Oui, ils m’ont sauvé » tonna la voie puissante.
John Carmody restait néanmoins dubitatif, une foule de question se déversait dans sa tête.
Reprenant la maîtrise de ses pensées il demanda :
« Pourquoi me remercier, monseigneur ? J’ai suivi la mauvaise piste et je l’ai payé le prix fort.
Je ne suis pour rien dans votre libération. »
L’esprit de l’archange répondit :
«- Tu n’en es pas moins un de mes libérateurs. Par tes actions, tu as détourné l’attention de mes geôliers et tes amis m’ont libéré.
- Comment puis-je te prouver ma gratitude ? »
John resta sans voix pendant un bon moment. Puis il demanda si le traître était mort…
Dominique le rassura, il s’était personnellement occupé de son cas.
Carmody lui demanda alors les clés de sa cellule et cinq minutes avec ce bâtard, histoire de lui faire passer
le goût du pain…
Dom accepta en riant et demanda encore a Carmody ce qu’il pouvait faire pour lui.
La réponse de l’ange de combat le déconcerta quelques secondes…
John ne voulait que son corps et son identité…
Il voulait retourner sur terre en John Carmody et il voulait de nouveau défendre Sainte-felicité contre
les païens et les forces du mal.


Le ciel était triste. Paris était gris. De gros nuages menaçaient, une fois encore, la capitale d’une
averse monstrueuse. Le long des bords de Seine, sur la promenade, un homme buvait un café, debout, face au fleuve. Le regard vide, perdu dans ses pensées, il semblait morose.
Son grand pardessus de cuir cachait ses vêtements passe-partout et son physique quelconque a la musculature nerveuse.
David pensait à sa vie.
Et ce qu’il voyait ne lui plaisait pas. Il n’avait aucun contrôle sur sa destinée. La chance semblait le fuir comme un clochard pouvait fuir le savon.
Ses entreprises se soldaient toutes par des échecs retentissants… Si cela devait se prolonger, son retour
en enfer ne faisait pas de doute et a fortiori a court terme qu’il plus est.
Il devait se ressaisir sinon il devrait rentrer au bercail. Une voix derrière lui, le tira de sa rêverie :
« File ton morlag, gros naze !!! »
David sourit, les affaires reprenaient…
Tant qu’il y aurait des cons sur terre, la vie ne pouvait pas être détestable !!!!
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Message par Poup Dim 28 Mar - 14:50

-Julie? Ça va! C'est fini! Arrête de pleurer. Ils sont partis.
Mais la jeune femme ne pouvait s'arrêter. Emmanuel s'était empressé de la soutenir quand l'autre enflure avait choisi la fuite mais maintenant il était coincé. Julie ne quittait plus ses bras.
-Calme toi, c'est bon, tu n'as rien! De cela il était sur puisqu'il avait usé de son pouvoir pour subir les dégâts à sa place. Heureusement que cela s'était passé au début, il n'y avait pas de témoins. Il serait resté sans hésiter à la consoler s'il n'avait pas vu son amie Yukiko pourchasser seule le second agresseur. Des étudiants s'étaient approchés pour les aider, apporter des mouchoirs, de l'eau, des gestes simples mais gentils. Seulement personne ne voulait le laisser partir.
-Monsieur, dit une étudiante, vous devriez vous allonger, les pompiers ne vont pas tarder, vraiment; je vous assure.
Emmanuel tentait en vain de les convaincre que ce n'était pas grave.
-Mon dieu, Manu, ton visage! Julie le regarde avec des yeux avec une expression entre la surprise et la peur. Elle lève une main prés du visage tuméfié sans oser le toucher.
-Ça va, ce n'est rien! dit il
-Tu plaisante! Immédiatement il reconnut la voix autoritaire et sure d'elle de la Julie qu'il connaissait. Allonge toi! Dit elle, Je t'interdis de bouger jusqu'à l'arrivée des pompiers.
Je suis ta chef, tu dois m'obéir, je m'en voudrais toute ma vie s'il t'arrivait quelque chose.
-Mais attends, j'ai une amie...
-Pas de mais, ne bouge pas!
Il ne pouvait pas non plus faire comme s'il n'avait rien et partir en courant après le deuxième homme.
-Désolé Yuki Chan, pense t'il, mais je ne vais pas pouvoir te suivre.

-Et si je commence par bouffer le caniche de la vieille?!
-Et à quoi ça servirai?
-Ben...j'sais pas! A m'introduire dans la place! Après je peux bouffer la vieille et tu prends sa place.
Sunti et Chloé sont assis face à un superbe immeuble de briques rouges agrémenté de colonnes et de stucs beiges. L'Andromalius vivait là, d'après le dossier; au troisième, la mémé juste en face. Sunti avait profité du calme pour aller y faire un tour. La mamie nourrissait les pigeons sur ses rebords de fenêtres. Il s'était métamorphosé en un de ces stupides volatiles et avait fait un repérage des lieux les pièces étaient grandes et luxueuses mais le gars n'était pas présent. Il avait fait le tour de celui de la vieille, elle avait mit des graines, il les avait toutes picoré juste pour pas que les pigeons en aient. De toutes les manières ils avaient pris la poudre d'escampette et c'était tant mieux. Il détestait les discussions de pigeons; et puis ils roulent trop les R, il comprend jamais rien.
Chloé se penche en avant et le dévisage.
-Je sais pas comment prendre ta remarque. Tu me vois comme cette vieille?
-Mais non, dit il en riant. Bien que ce serait délire, tu ferais la mamie la plus rash du monde!
-M'ouais! Chloé se lève. Je vais faire un tour, continu à surveiller, on sait jamais.
-Ok!
-Et arrête d'agiter la tête d'arrière en avant; ça me gave!
-Oups! C'est un tic de ces piafs, c'est toujours dur de s'arrêter quand on reprend forme humaine.
Sunti, une fois seul, se fait bien chier. Il regarde les gens passer, les mains dans les poches il farfouille et en ressort une canette.
« Quitte à attendre, autant le faire avec du plaisir »
Il dégoupille la capsule, récupère la cuillère en plastique, ouvre la canette et plonge la cuillère dans le contenu avant de la porter à sa bouche.
« Humm! Les graines de Tapioca au lait de coco, c'est Démoniaque ment bon! »

Les pompiers sont là, accompagnés des forces de police qui s'occupent de l'agresseur mais n'en sont pas moins oppressant contre Emmanuel. Il est vrai qu'il avait bien amoché le type, mais les témoignage joue en sa faveur et il n'est convoqué au commissariat que pour déposer son témoignage. Du coup les pompiers s'occupe d'eux. Une femme et deux hommes qui ont écarquillé les yeux à les faire tomber de leurs orbites quand ils avaient vu le visage commotionné d'Emmanuel.
C'est vrai qu'il faisait peur à voir. Il aurait pu soigner ça, mais avec tous ces témoins, impossible.
On lui fait tous les tests, on lui place une minerve, mesure sa tension. L'un des hommes s'occupe de Julie, l'autre de leur agresseur. La femme panse donc Emmanuel. Cette jeune femme d'une vingtaine d'année doit faire tourner des têtes à la caserne. Belle, un corps athlétique et voluptueux, des yeux noirs de star Italienne, châtain avec une coupe courte et moderne.
Pendant qu'elle s'occupe de lui, le serviteur de Jean-cul ne peut s'empêcher de noter des familiarités, des gestes, La manière dont elle arrange sa mèche de cheveux, avec le pouce.
Trop de similitudes avec des souvenirs, Emmanuel tente le coup:
« J'ai longtemps cherché la voie du juste... »
La jeune femme le regarde un instant surprise avant de lui sourire.
« ...Avant que je ne découvre qu'elle était dans mon cœur... » dit elle.
Et ils finirent ensemble. « Depuis toujours nourrit par l'amour du seigneur! »
Ils se sourient...

-Alors, on fait quoi?...Markus?
Le Bélial regarde les bureaux. Bâtiments modernes, jardin d'agrément, fontaine... le lieu était chaleureux et bien agencé. Derain bossé là. Markus regardé les lieux le regard dans le vide, le menton dans la paume de sa main, appuyé contre la portière.
-Scheiss! J'en ai marre de ses boulots, il pourrait pas me demander de faire brûler un hôpital; juste une fois!
-Un complexe pharmaceutique serait plus polluant!
-Ja, si tu veux. Malheureusement je crois qu'il va falloir attendre. D'après le dossier, c'est un gars bien informé, je ne prendrais pas le risque d'être remarqué trop vite, si jamais il a des dossiers sur les démons actifs en France. En plus ce n'est que de la surveillance dont nous sommes acquittés pour le moment. Au fait, tu as un appareil photo?...
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Message par Invité Jeu 1 Avr - 14:51

Encore une bordée d'injures. Yukiko soupire. Aucune originalité. Visiblement, le type n'a pas vraiment envie de changer de camp. Ce dont il a envie, c'est de se débarrasser de l'insecte bridé scotché sur son dos. Bof, Yukiko s'en fout, elle continue à le baratiner sur les avantages d'en haut. Après tout, c'est son boulot. Et, à défaut de le convaincre, elle sent le pouvoir affluer dans ses veines. Après tout, si il préfère rester avec les teki, c'est son problème. Le type s'engage sur le grand boulevard, traverse, Yukiko toujours fixée sur son dos. Elle plaque un grand sourire sur son visage pour les automobilistes qui pourraient les dévisager, genre « je suis à la fac, je fais des conneries, je m'éclate ! », mais aucun d'entre eux ne prête attention à leur petit manège. A croire que les étudiants toulousains leur en ont fait voir d'autres... Après tout, tant mieux.
La donne change quand le démon s'engage sur la piste cyclable qui borde le canal du midi. A cette heure-ci, le chemin bordé de platanes est désert. Le type projette son bras en arrière de toutes ses forces, attrape la petite japonaise, tente de l'extirper de son dos. Sa force est incroyable. Yukiko manque d'être déstabilisée, se rattrape de justesse. Un coup de poing l'atteint aux coins des lèvres et Yukiko sent le goût de son sang dans la bouche. Le type change de tactique, son corps s'enflamme. Avec un cri de surprise, l'asiatique se jette en arrière,
plonge dans les eaux glacées du canal pour éteindre les flammes qui ont pris sur ses vêtements. Elle se rapproche de la berge rapidement, n'étant pas une excellente nageuse. Le démon l'attend, sa batte a réapparu dans sa main. Il sait qu'au corps à corps, elle n'a aucune chance.
- Alors, la bridée, qui c'est qui va retourner d'où il vient à ton avis ?
- Teme !
A peine s'est elle hissée sur la berge que le démon charge. Trop tard pour fuir, Yukiko n'a pas le choix.
- Se iwo maa ba mi jo....
Le démon rate un pas, sa course se fait moins précise. Malgré tout, il est presque sur elle. Elle lui sourit
- Shinjimae ! Va en enfer !
La batte s'abat au moment même où Yukiko murmure une nouvelle fois
-Se iwo maa ba mi jo....
La batte s'abat sur son crâne et Yukiko voit trente six chandelles, puis l'objet ainsi que son propriétaire disparaissent dans un « plop »
retentissant. Yukiko se saisit la tête à deux mains, elle sent une bosse volumineuse se former sur son front, rien de grave mais
- Aïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïeaïe !!!!!
Elle se redresse, examine les alentours, tout en se tenant toujours le front. Pas de témoin. La jeune femme s'examine. Elle est fatiguée. Ses longs cheveux noirs sont trempés, tout comme le reste de sa personne et de ses affaires. Elle sort son iphone de son sac : HS. Même pas moyen de prévenir Manu-Chan. Sa carte de métro est hors d'usage elle aussi, et elle n'arrive pas à mettre la main sur les clés de l'antivol de sa bicyclette. Avec un soupir résigné, elle s'engage sur le chemin qui borde le canal, direction le centre ville de Toulouse, temps de trajet estimé : 2 heures...

- Beurk ! Ça a l'air dégueu ton truc, c'est quoi ?
Chloé est penché par-dessus l'épaule de Sunti.
- ça ?! Dégueu ?! C'est des graines de tapioca au lait de coco. C'est super bon !
- Des graines ?!! Comme pour les oiseaux ?! Faut que t'arrêtes de te changer en piaf, ça te monte au cerveau !
- Arrête, c'est juste un truc de chez moi, en Thaïlande ! Je te dis que c'est super bon !
Chloé examine le contenu de la cannette avec une mine suspicieuse.
- Peut-être, mais ça a l'air dégueu !
- N'importe quoi ! Goûte au moins !
- Nan, pas envie.
Chloé se redresse, examine l'immeuble, réfléchit trois secondes.
- Bon, on entre ?
- Déjà ?! Le petit thaïlandais la dévisage avec un air incrédule. On doit pas commencer par faire du repérage ?
- Ben, tu l'as déjà fait. Et puis avec tes fringues, on va vite se faire remarquer, alors il faut pas traîner.
Chloé désigne le sweat à capuche de Sunti, celui avec un squelette imprimé devant.
- T'as raison, répond l'asiatique avec un sourire sarcastique, toi t'es vachement plus discrète.
Chloé baisse les yeux sur son t-shirt sataniste et son jean déchiré. Sans oublier les percings, les tatouages...
- Mouais, ok. C'est juste que ça me gave d'attendre en fait.
Les deux ados échangent un sourire complice à l'idée d'enfin passer à l'action. Sunti s'étire en faisant craquer ses articulations.
- Alors, c'est quoi le plan ?
- Je fais elastigirl pendant que tu fais le guet, puis je t'ouvre la fenêtre et tu te changes en piaf. Ça te va ?

- Bien sûr !
Erika sort un minuscule appareil photo de son sac à main et le tend à Markus.
- La résolution n'est pas terrible, mais il m'a déjà rendu plus d'un service.
- ça fera l'affaire...
L'allemand commence à prendre plusieurs clichés de l'endroit. L'attente est longue, et ils sortent plusieurs fois de la berline, tant pour se dégourdir les jambes que pour repérer les lieux. La journée est rythmée par les entrées et sorties des personnes qui travaillent dans le bâtiment, affluence entre 8h et 9h, puis entre 12h à 14h... Monotonie du train train quotidien réglé comme une horloge. Ils changent de voiture et de stationnement plusieurs fois, précaution utile si ils ne veulent pas être repérés. Pas de Marcial Derain en vue. Erika commence à en avoir assez de cette façade irréprochable, de ce jardin bien entretenu, de ces poubelles soigneusement vidées... Avant que la migraine ne s'installe, elle avale un cachet d'aspirine et attrape la poignée de la portière.
- Markus ? Je fais le tour et je reviens. (A croire que même les démons d'Uphir ont besoin d'air frais)
Elle sort de la voiture, s'allume une cigarette, commence à longer le bâtiment par la droite. Elle résiste à l'idée de planter les talons de ses escarpins dans la pelouse impeccable, comportement peu crédible pour un être humain quelconque sortant de son travail. 17 heures, les mères de famille s'égaillent pour aller retrouver leur marmaille. Peu après, elle voit un homme sortir, grand, sec, droit comme la justice, ses rares cheveux châtains plaqués sur son crâne lisse. Il porte un costume bleu nuit et tient dans sa main gauche un attaché-case noir. Il marche droit vers la sortie principale et Markus, apparemment plongé dans ses pensées.
- Enfin...
Erika jette son mégot de cigarette par terre, se rallume une clope, saisit son portable.
- Ja ?
- Markus ? Juste derrière les quatre mères de famille qui bavardent, le type en costume bleu. Tu devrais l'avoir en vue dans une seconde...
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Message par Poup Ven 9 Avr - 15:22

L'ange de Jean-Luc est heureux de revoir l'Ange de Guy, sa sœur. Elle irradie de douceur et de grâce et ce corps lui allait à merveille. Mais ces retrouvailles allaient être écourté. Emmanuel doit absolument retrouver Yukiko. L'ange d'Ange est seule face à un démon, et il s'inquiète pour son amie. Maria, puisque tel est son nom humain accepte de l'aider. Elle profite pour l'emmener dans le camion de Pompiers et après avoir fermé la porte le soigne à l'aide de ses pouvoirs. Ils échangent leurs numéros et Emmanuel s'échappe discrètement du Campus vers là ou est partie Yukiko. Maria à promit de s'occuper de ses amis restés sur place qui ne manqueront pas de demander où il est passé.
Après avoir demandé plusieurs fois, il finit par obtenir une direction sur la destination de sa consœur et il s'approche du canal. Sur le chemin qui le borde il trouve un trousseau de clés. A en juger par le petit personnage à tête de chat au yeux énormes et les clés multicolores, il est sur que c'est celui de Yukiko, ce qui n'est pas pour le rassurer...

Markus s'appuie sur la portière du 4x4. Il continu à parler au téléphone en profitant de voir passer le client. Il voulait être plus discret, mais tant pis. Il détaille l'Andromalius. A croire qu'ils sont tous fait dans le même moule; cheveux gominé vers l'arrière, chaussures vernis, costume sombre avec cravate ajusté à l'extrême ce qui augmente encore la rigidité de sa démarche. Tellement rigide qu'on croirait voir dépasser le balai qu'il a dans le cul.
Celui ci passe devant le Bélial sans changement probant de son comportement, ni regard, ni hésitation. Markus en profite pour utilisé son pouvoir sensoriel, il vérifie les battements de Marcial qui sont normaux et au niveau de l'odeur pas de changements probants. Il jette un coup d'œil dans le véhicule et se retourne ensuite pou apercevoir Erika tout en continuant à parler par le portable.
« Suis le! Je te retrouve avec la voiture plus tard.
-Ok »
Il récupèrent les clés sur le contact, ferme le véhicule et se dirige vers le bureau...

-Ben alors! Qu'est ce que tu foutais!? Ça fait quinze minutes que je t'attends. Tu sais pas l'énergie que ça me demande pour rester sous forme animale!
-Me fais pas chier! Cette bénie de porte voulait pas s'ouvrir! Et puis t'avais qu'à attendre que je te fasse signe.
-Ok! Ça va j'en ai profité pour picorer.
-Encore!
-Ouais, mais là c'est plus fun!
En refermant la fenêtre, Chloé voit sur le rebord les restes de ce qui semble être un pigeon; comme ça, même elle trouve ça gore.
-tu nettoieras ça après! On dirait une messe satanique ton picorage!
-Ouais ouais! Ouah! C'est classe ici! T'as vu les tapis!? Trop moelleux!
-Sunti, où sont tes godasses?
-Ben, là, pourquoi?
-Justement, pourquoi tu les a enlevé?
-J'enlève toujours mes chaussures quand je rentre chez quelqu'un; c'est comme ça qu'on fait nous les thaï. Ça salit si tu gardes tes chaussures.
-Et alors! Tu t'en fout, ici c'est chez un connard!
-Ben...Ouais....mais on est pas censé être discret?
-...Ok! Fais comme tu veux!
Les deux démons commencent à se disperser dans l'appartement.
-Au fait, on cherche quoi?
-Tout ce qui est louche je suppose.
-Et ça ressemble à quoi quelque chose de louche?
-A quelque chose de pas bien; à un truc qu'un démon devrais pas avoir.
-Y'a des trucs qu'on doit pas avoir? Je savais pas? Comme quoi?
-Sunti!
-Ouaip?
-La ferme!...
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Message par Poup Sam 28 Aoû - 11:44

-T'as trouvé quelque chose?
-Non!
Fouille dans le placard.
-T'as trouvé quelque chose?
-Noon!
Dans la commode.
-T'as trouvé quelque chose?
-NOOON!
Sous le lit.
-T'as trouvé quelqu...
-NOOOOOON! *%*€#! Tu me soules Sunti! Cherche au lieu de regarder par dessus mon épaule!
-Oh, c'est boon! Tiens! T'as tiré sur les chandeliers!
Chloé le dévisage avant de lever les yeux au ciel.
-Tu sais bien que non, tu crois trouver quoi? Un passage secret?!
Un clic et un bruit de frottement.
-Ah! Sunti sourit
Chloé se retourne.
-P....! Je le crois pas! Fais pas le mariole toi!
Elle regarde le panneau du mur qui c'est décalé. Le tire et dégage un couloir étroit qui les mène vers une pièce de trois mètres sur trois remplie d'objets divers plus ou moins étrange et de livres.
-On se croirait dans le bureau d'un archéologue. Dit Sunti en prenant un vieux crâne de félin dans les mains.
-Pourquoi? T'en connais?
-Pas vraiment. Avec le lycée on a visité les sous-sol du Louvre, c'était vachement cool!
-Cool?!
-Enfin, tu sais, la journée à rien faire, se balader...
-Ouais! Bon cherche!
-Ok!... Oh regarde! Un casse tête tu connais?
-Je connais que des tranches tête; moi par exemple.
-Non, franchement, il est cool celui là, faut placer les petit piques dans les trous de ce tube là.
-Ca a rien de compliqué.
-Ben, faut les placer dans le bon ordre, sinon ça marche pas, tu vois ils sont pas tous pareil.
-Super! Allez cherche!
-Attends je le finis, j'suis un pro, dans deux minutes c'est fait.

-Finis! Tu vois!
-Ouais! Super, range ça et fouille un peu!
-Ok ok!... Oups!
-QUOI encore!
-Les bâtons s'enlève pas!
Chloé se marre.
-En fait tu t'es planté, tu les a explosé dans ton tube!
-Mais non!
-Et t'as essayé d'appuyer sur ce bouton?
-Ah non!
Par réflexe ils appuient en même temps sur cette pierre en forme de bouton au sommet du tube.
L'instant d'après, l'objet scintille et vibre, puis une sphère d'énergie les entourent.
-J'en été sur que tu avais fait une connerie!
-Non Chloé j'te jure!
L'instant d'après la sphère disparait emportant les deux démons, la pièce retrouve son calme et son ordre.

-SUUUUNTI!! Je vais te tuer!
-Désolé!
Ils chutent. Où? Ils ne savent pas, il fait noir et ne voient pas le sol. Ils finissent par rencontrer quelque chose. Des branches au bruit et au touché et quelque branches pus bas il s'arrête au niveau du sol.
-Aie aie aie! Ma pauvre tête! J'ai été tellement surpris que j'ai pas eue le temps de me changer en oiseau.
-Sunti?!
-Oui!
-JE VAIS TE TUER!!
-Attends, non c'est rien!
-C'est pas rien! Mon MP3 est Pété! Tu vas finir comme lui!
-Non! Attends! Aie aie! Arrête, attends!
-BAYA!
Chloé s'arrête.
-Quoi Bailla? C'est quoi Bailla? Tu bailles c'est ça; tu bailles quand je te frappe, tu te fous de moi en plus!
-Non non, c'est pas moi, c'est eux!
-Qui ça eux?!
-Derrière
En tournant la tête, Chloé aperçoit des indigènes, des vrais. Peintures et lances, peau mâte et presque rien comme vêtements, ils sont bien cinquante et ils les menaces de leurs armes.
Sunti se met à rire.
-Dis Chloé, tu trouve pas que ça fait vachement Indiana Jones comme situation?
-Sunti!
-Ouaip?
-Ta gueule!

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